jeudi 24 septembre 2009

INGLORIOUS BASTERDS






Date de sortie: 19 août 2009
Réalisé par Quentin Tarantino
Avec Brad Pitt, Christoph Waltz, Diane Kruger, Mélanie Laurent…
Film américain
Durée: 2h28
Année de production: 2009

Dans la France occupée de 1940, un commando de soldats  juifs américains se lance dans des expéditions punitives de Nazis.


En choisissant cette fois-ci de réaliser un film de guerre, Tarantino a voulu rendre hommage à un genre qu’il apprécie tout particulièrement : celui des macaroni combat films(en référence au « western spaghetti »).


Sans revenir sur la multitude de films qui l’ont inspiré (parmi lesquels Desert Commando d’Umberto Lenzi et De l’or pour les braves de Brian G. Hutton), retenons entre autres de ce dernier opus tarantisnesque qu’il révèle au grand public le talent de Christoph Waltz. Récompensé au Festival de Cannes 2009 pour sa délicieuse interprétation d’un persécuteur de Juifs impitoyable, l’acteur autrichien affirme avoir « retrouvé sa vocation grâce à Tarantino ». Brad Pitt dans le rôle du lieutenant Aldo Raine adepte de la scalpation n’est pas en reste non plus, qui déclare avoir pris beaucoup de plaisir à jouer un personnage si décalé, et dont l’accent improbable du Tennessee l’empêche catégoriquement de prononcer un « Arrivederci » italien.


PAR LEA SAMAIN

mercredi 16 septembre 2009

La politique à l'allemande

Etude de cas : le débat télévisé entre les deux principaux candidats à la chancellerie allemande (Angela Merkel, chancelière sortante, et Frank-Walter Steinmeier, ministre des affaires étrangères)



http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/Elections-legislatives-en-Allemagne/2780010,CmC=2847480.html

"Un duo plutôt qu'un duel" martèlent les journalistes allemands. En effet, les deux protagonistes ne se sont pas injuriés, ni disputés, ni même vraiment confrontés... Au contraire, ils semblaient d'accord sur la plupart des sujets lancés par les journalistes en charge du débat... Etonnant? Pas vraiment quand on sait que les deux candidats qui s'affrontent aujourd'hui ont gouverné ensemble pendant quatre ans au sein de la "grande coalition". L'impression générale qui ressort de ce débat? La défense de la politique qu'ils ont mené ensemble pendant quatre années, plutôt qu'un affrontement entre deux candidats à la chancellerie.
On est bien loin de l'atmosphère des débats présidentiels à la française et des joutes verbales qui les rythment à chaque fois. On se souvient tous de Valérie Giscard d'Estaing lançant à François Mitterrand "vous n'avez pas le monopole du cœur" en 1974, de François Mitterrand rétrogradant Jacques Chirac à chaque intervention, en lui rappelant son titre de "Premier Ministre", en 1981, et de la "colère saine" de Ségolène Royal en 2007. Dimanche soir dernier, les deux candidats allemands, à qui pourtant l'on reproche le manque de charisme, ne se sont lançés aucune pique, au grand désespoir de la presse allemande : "oui on peut bailler, c'était plus un duel douillet qu'un combat électoral" déplorait le quotidien "Bild" qui détient le plus gros tirage du pays.
Donc, si ce n'est pas le charisme, sur le plan physique comme verbal, qu'est ce qui fait la popularité d'Angela Merkel qui reste largement majoritaire d'après les sondages? L'efficacité de sa politique, sur le plan économique tout particulièrement, et ses résultats? Sans doute. Mais sur ce point, son adversaire qui a été son coéquipier pendant les quatre dernières années revendique lui aussi sa part de responsabilité... En hommage au soixantième anniversaire de l'accession au pouvoir du premier chancelier allemand de la République Fédérale d'Allemagne (RFA), Konrad Adenauer, Angela Merkel se rend aujourd'hui dans son ancienne demeure à Rhöndorf (en Rhénanie du Nord-Westphalie), puis rentrera à Berlin en train. Elle entend donc une fois de plus s'inscrire dans la l'histoire de la réunification allemande pour remporter cette élection.
Verdict de ce combat présidentiel : le 27 septembre prochain.

L.W.