jeudi 26 novembre 2009

Le futur de la génération Facebook, Twitter et téléphone portables ?


CLONES

Réalisé par Jonathan Mostow
Avec Bruce Willis, Radha Mitchell, Rosamund Pike...
Genre : Science fiction
Durée : 1h25 min

Dans un futur proche où les hommes vivent par procuration, à travers leurs clones mécaniques, parfaite réplique d’eux-mêmes, en plus jeunes, beau et forts, certes... à quoi vous vous attendiez ? Contrôlés à distance donc, deux clones agents du FBI enquêtent sur le meurtre d’un jeune homme. Jeune homme qui semble lié à l’inventeur des clones, révolution technologique qui régit toute la société humaine, à l’exception d’une bande de réfractaires.

Un film de science fiction de plus, un Bruce Willis sauveur de l’humanité de plus, une vague impression de déjà vu… Malgré une matière première au potentiel énorme et un travail plutôt bien fait, le film de Jonathan Mastow n’ennuie pas, certes, peut être parce qu’il ne dure même pas une heure et demi, mais ne surprend jamais, passe à côté de ce qu’il aurait pu être.

On regrette de ne pas voir approfondis les thèmes effleurés par le film et qui lui donnent son peu d’intérêt : l’invasion des machines dans le monde des humains, la peur maladive de ceux-ci de vivre leur vie, vieillire, se faire mal, leur quête de la perfection plastique... Autant de sujets potentiellement intéressants balayés d’un revers par quelques courses pour suites et deux ou trois meurtres. Bruce fait le boulot proprement, joue juste mais ça ne suffit pas, on oubliera ce film aussi vite qu’on a acheté la place de cinéma.

P.P.

vendredi 13 novembre 2009

La série des blogs coolos : Part II

The coolhunter.net 

Avec un nom pareil, c'est clair que ce blog mérite une place dans notre tour d'horizon des sites sympa ! Particulièrement orienté design, ce blog retrace en images et en texte les grandes tendances qui émergent tous les jours sur la surface du globe : des nouveaux modèles de casques Ruby au nouveau look de l'hotel de Sers à Paris...
S'il est plutôt indiqué pour ceux qui sont à l'affût de carnets de tendances déjà tout faits, il peut tout de même s'avérer intéressant pour les novices qui désirent voir des choses qui sortent de l'ordinaire en un coup d'oeil.

En bref, un blog pour briller en société. Si vous ne parlez pas anglais, ce n'est pas grave, ils ont mis plein d'images !!

dimanche 8 novembre 2009

Quand Huis Clos rencontre L'inconnu du Nord-Express


THE BOX

Date de sortie cinéma: 4 novembre 2009
Réalisé par Richard Kelly
Avec Cameron Diaz et James Marsden
Durée: 1h55
Synopsis allociné: "Norma et son époux mènent une vie paisible dans une petite ville des Etats-Unis jusqu'au jour où une mystérieuse boîte est déposée devant leur domicile. Quelques jours plus tard, se présente l'énigmatique Arlington Steward qui leur révèle qu'en appuyant sur le bouton rouge de la boîte, ils recevraient 1 000 000 $, mais cela entraînerait la mort d'un inconnu"

Souvenez-vous, c'était en 2002, Richard Kelly impressionnait avec Donnie Darko, film fantastique délirant (récompensé à Gérardmer) qui s'intéressait au voyage dans le temps... Aujourd'hui, il revient avec The Box, un thriller bizarroïde qui laisse le spectateur dans le doute à sa sortie de salle. Vient-il de voir une merde sans nom ou une petite perle cinématographique? Je vous avoue que pour moi le mystère demeure encore entier.
Si Cameron Diaz exaspère à l'écran (un accent immonde l'enlaidit encore davantage que voulu par le réalisateur), la tentative de Richard Kelly de nous livrer sa vision de l'au-delà est tout à fait convaincante. Le réalisateur commence son film avec un cours sur Sartre et son Huis Clos, et ce n'est probablement pas par hasard. The Box est, comme l'intrigue le suggère, une étude sur l'humanité. Arlington Steward (le fameux "élément" perturbateur qui apporte la "box" dans les foyers) incarne la tentation : prendre la résponsabilité de l'élimination d'un individu contre rémunération. Il transforme ses cobayes en tueurs à gage en conscience. Comme au jardin d'Eden, la femme cède. La torture intérieure du couple commence alors et l'autopersuasion prend vite le dessus jusqu'à une issue des plus funestes. En somme nous avons donc là la rencontre plutot réussie d'un Sartre et d'un Hitchcock.
Là où Richard Kelly a probablement fait sa plus grande erreur, c'est en introduisant une puissance supérieure dans le script. Il n'avait pourtant nul besoin d'user de la transcendance comme prétexte puisque son personnage aurait très bien pu être frappé de folie en même temps que par la foudre (ndlr: Arlington Steward a été défiguré par la foudre) . Arlington Steward ayant été un cadre de la NASA il aurait tout à fait pu mener ses expériences sous le coup d'un délire punitif et les spectateurs auraient alors été ravis d'un final qui ne se mêle pas du divin... Mais Richard Kelly fait d'Arlington une sorte de messager maléfique qui plonge l'humanité dans un purgatoire. Jusqu'à la fin, aucune moralité ne se dégage : Arlington continue inlassablement et chaque foyer entre dans la spirale.
Au risque d'être quelque peu médisant, on pourrait croire que Richard Kelly venait de réviser ses classiques lorsqu'il est passé à la mise en place du scénario. Les références à la Bible, Sartre et Hitchcock s'était déjà très bien, malheureusement le réalisateur ne s'est pas arrêté là (Goethe, Milgram...). Bref, une très bonne idée qui s'avère gaspillée...
A voir pour se faire un avis et si l'on est fan de Richard Kelly, a éviter sinon.
D.D.