vendredi 30 octobre 2009

La série des blogs coolos : Part I




BienBienBien ... un blog pas comme les autres

En furetant sur le web comme une ame en peine, en quête d'inedit, de palpitant, d'excitant, bref de quelque chose qui vaille le coup d'écrire un post... Je suis tombé sur la porte de saloon de bienbienbien.net où est affiché fièrement: "le meilleur blog actuel".

Alors là on rigole pas : 10 000 visites par jour, des posts rigolos presque tous les jours, bref "a blogger's wet dream" comme on dit à L.A.
Enfin bon à paris on dit plutot : mouuuuaaaiisss ........... en bons blasés que nous sommes !
Tout ça pour dire qu'ils sont 8, quasi tous journalistes, un peu geek sur les bords (parce qu'en ce moment le "geek [est] au service du style" mais aussi parce qu'ils ont tout l'attirail du bloggeur 25.0 : fil twitter, flux RSS, une version iphone du blog, newsletter... la folie quoi) et qu'ils scrutent la société toute la journée pour nous livrer des billets qui mettent de bonne humeur. Et puis ils sont à la dèche (comme nous) et vendent des slips à l'effigie de bienbienbien et collent des stickers "je ne poke jamais le premier soir" partout donc forcément on pouvait pas rater ça !

Allez tout de suite y jeter un oeil bande de ****** parce que les bons blogs qui parlent d'autre choses que de cables usb ça court pas encore les rues de France...

Le lien du blog : http://bienbienbien.net/

lundi 19 octobre 2009

L’EPAD et la stratégie Sarkozy


L’actualité politique du début du mois d’octobre  a été fortement marquée par la volonté affichée par Jean Sarkozy, conseiller général du canton sud de Neuilly de prendre dès le 4 décembre prochain la direction de l’établissement public d’aménagement de la Défense (EPAD) remplaçant ainsi M. Devedjian, conseiller général des Haut de Seine et ministre de la relance frappé par la limite d’âge de 65 ans. M. Sarkozy fonde sa stratégie sur la démission prochaine du vice président du conseil général des Hauts de Seine Hervé Marseille en tant qu’administrateur de l’EPAD, nommé au Conseil économique, social et environnemental, qu’il remplacerait en tant que représentant du Conseil général des Hauts de Seine au sein du conseil d’administration de l’EPAD.
L’EPAD créé en 1958 par décret est dirigé par deux instances décisionnaires : le directeur général exécutif nommé par décret et le conseil d’administration composé de dix huit membres dont neuf représentent l’Etat et neuf les collectivités territoriales de la région Ile de France. Parmi ces derniers, deux membres du conseil d’administration sont issus du conseil général des Hauts de Seine et c’est l’une de ces places qui est visée par Jean Sarkozy. La stratégie annoncée du fils du Président de la République est de se faire élire par le conseil d’administration à la tête dès le 4 décembre prochain. En cas de succès, sa position donnera à M. Sarkozy la visibilité nécessaire pour prétendre à la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine en 2011.
Cette stratégie apparait aujourd’hui comme une erreur psychologique et politique. M. Sarkozy-père ayant déjà occupé cette place entre le 1er avril 2005 et décembre 2006, les projets de Jean Sarkozy  laissent penser à une forme de népotisme de la part du Président de la République, cette impression est d’autant plus accentuée par la jeunesse et le niveau d’étude relativement faible de son fils par rapport aux autres éventuels prétendants à ce poste.

Par Thibaut Bauer-Grandjean

mercredi 14 octobre 2009

La critique cinéma de Jonathan Masia









UN PROPHETE



Date de sortie : 26 aout 2009

Réalisé par Jacques Audiard
Film français. Genre : Policier, Drame
Durée : 2h 35min.
Année de production : 2008


Concédons que la dithyrambique acclamation cannoise remonte déjà au semestre dernier et que tout a déjà été écrit ou dit à son sujet.
Néanmoins, revenir à froid sur ce Prophète là ne peut être considéré comme crime de redondance tant celui ci est… Grand.

Oui. Grand.
Le mot est lancé. Surtout avec le recul approprié.

Le topo, vous le connaissez. Condamné à 6 ans de prison pour un crime mineur, Malik El Djebena parait bien trop fébrile pour supporter le poids d’une telle sentence. Cependant, très vite pris sous l’aile d’un gang de Corses, le jeune homme va apprendre et devenir Caïd à la place des caïds.

Certains détracteurs n’y verront qu’un énième film de gangs ou un succédané carcéral de séries américaines à succès. Soit.
Mais il serait alors bien réducteur de passer sous silence le particularisme national métaphorique de ce Prophète qui prend à contre-pied tous les lieux communs au sujet de notre une et indivisible République.
Bien loin de la simple comptine mafieuse, Audiard met en images une réflexion poussée et tranchée autour du rôle ambigu de l’institution carcérale au sein du processus d’assimilation du modèle universaliste à la française, avec la déculturation qui en découle.
En arrivant, Malik ne sait rien. La prison joue alors ce rôle de tuteur que n’ont pas su remplir les institutions conventionnelles telle que l’école et va tout lui apprendre. Lire, écrire, se comporter en société, jouer un rôle, parler Corse et plus important encore : Le sens, si méritocratique, de l’effort pour monter en grade.
En ressort une métaphore de l’ascension sociale et de l’intégration made in République - puisque par le biais d’une des ses institutions dédiées - confrontées à l’échelle de valeurs inversée du milieu carcéral.

On touche alors là où ça fait mal :
Quid de la hiérarchisation des valeurs dites républicaines lorsqu’une de ses institutions emblématiques en est dépourvue ?
Quid de la dualité des organisations sociétales générées par les outils d’un même système censé être « un et indivisible ? ».

La force d’Un Prophète est donc de soulever ces pistes de réflexions qui touchent les contradictions d’interprétation et de mise en situation « à la française » de ce qu’est, en essence et en substance, la République.

Ainsi, après le bien trop convenu et minet  De battre mon cœur s’est arrêté , Audiard remet les pendules à l’heure et ferait même passer son magnifique Sur mes lèvres pour un vulgaire brouillon. Réalisation à couper le souffle, acteurs sur la brèche à la sincérité et à l’épaisseur hors du commun, rythme au cordeau et portée réflective et symbolique poussée… Tous les ingrédients y sont.

Ce prophète est définitivement Grand.


mardi 13 octobre 2009

Retour sur un auteur culte: Bret Easton Ellis


Un auteur hors du temps ou qu'il est temps de lire ? 



Incontestablement les deux pour Bret Easton Ellis ! Cependant, amateur de contes de fées et autres romans à l'eau de rose, s'abstenir ! 
Bret Easton Ellis fait dans le gore, le trash, le sexe et la drogue. 
 
Auteur américain culte des années 80-90, il se démarque une première fois avec Moins que zéro, qu'il écrit alors qu' il n'a que 20 ans,  et dans lequel il décrit l'errance d'un jeune homme qui vit à Los Angeles, ville cruelle « dans laquelle on peut disparaitre sans s'en apercevoir » selon l'auteur lui-même. 


Peu après, il confirme son succès avec Les lois de l'attraction,  qui raconte les péripéties d'un groupe d'étudiants américains plutôt aisés, rongé par l'excès de drogues, de bières  et de sexe et qui considère leur campus comme une cour de récréation dans laquelle le vice est roi : les deux ouvrages parurent en 1985.
Puis dans un registre plus cru encore, il choqua les lecteurs avec American Psycho, en 1991. Le livre  fait le portrait d'un cadre de Wall Street, psychopate en vérité, qui élimine avec horreur et délectation aussi bien ses collègues de bureau, que les prostituées et les SDF qu'il rencontre; et se moque avec un sarcasme effrayant de tout ce qui n'est pas lui. 
Enfin, c'est avec son dernier roman, Lunar Park, parut en 1995, que celui que l'on nomme aussi B.E.E. - l'abeille - étonne, puisque tout en restant lui-même, il change de registre en explorant le thème de la paternité sur fond de psychanalyse et de fantastique.

Et la saga de Bret Easton Ellis ne s'arrête pas là : fort d'un succès qui traverse les frontières, il a vu tous ses romans adaptés au cinéma - American psycho en 2000 ou Les lois de l'attraction en 2002 - mais avec un accueil plus ou moins enthousiaste.  Adulé par certains, détesté et même menacé de mort par d'autres, Bret Easton Ellis est une figure majeure de la provocation et de la transgression dans le monde de la littérature américaine.

A lire ou à relire vite, mais le ventre vide.



C.C.

lundi 12 octobre 2009

La critique cinéma de Léa Samain


Le Soliste (The Soloist)
Date de sortie: 2 septembre 2009
Réalisé par Joe Wright
Avec Robert Downey Jr., Jamie Foxx, Carherine Keener...
Film américain
Durée: 1h49
Année de production: 2008

…Ou l'histoire vraie d'une rencontre entre un chroniqueur du L.A. Times et un musicien virtuose de la rue.
C'est dans un parc de Los Angeles, au pied d'une statue de Beethoven que Steve Lopez, journaliste sans cesse à l'affût de nouveaux sujets pour écrire ses articles fait la connaissance d'un Nathaniel Ayers SDF qui joue sur un violon à deux cordes. Tourmenté par le destin de cet ancien élève prodige de la Julliard School qu'une schizophrénie naissante a poussé à la rue, le journaliste se met en tête de l'aider et de le faire revenir à une vie qu'il estime naïvement être « normale ».
La belle performance du duo formé par Robert Downey Jr. (Zodiac, Iron Man) et Jamie Foxx (Ray) ne suffit malheureusement pas à éclipser une réalisation et un scénario quelque peu décevants. Les deux thèmes polémiques que sont la schizophrénie et le problème des sans-abris mériteraient d'être exploités, mais ils sont ici laissés pour compte, laissant en définitive au spectateur un sentiment de frustration doublé de confusion quant au message que le film entend véhiculer.

dimanche 4 octobre 2009

Retour sur les expositions de l'été...


 BREGUET AU LOUVRE

Vous ne connaissez pas la différence entre une montre « à répétition des quarts à toc » et une à « répétition à minute » ? Pas de panique, non seulement vous n’en avez pas besoin pour suivre l’exposition, mais en plus vous apprendrez à répondre à cette question grâce au glossaire des termes de l’horlogerie mis à la disposition de tout le monde dans trois langues différentes !


Aucune excuse donc, pour ne pas s'être précipité au Louvre voir l’exposition qui retrace la vie du créateur des célèbres montres Breguet et l’histoire de cette Maison, aujourd’hui à renommée internationale. Amateur d’horlogerie, vous auriez été ravis, amateur d’anecdotes historiques encore plus ! Suivre le travail d’un homme dont l’unique talent l’a mis en relation avec l’élite de quatre régimes différents (Ancien Régime, Révolution, Empire et Restauration) des deux côtés de la Manche, relève du défi. On y a découvert l’histoire de la fameuse montre de Marie-Antoinette, conçue sans limite financière, réunissant tout les meilleurs mécanismes de l’horlogerie de cette époque, seule consigne étant que partout où cela était possible « l’or [devrait] remplacer le métal », mais achevée seulement… en 1827 ! Ou encore par quels mécanismes les horlogers ont survécu aux douze années imposées de calendrier révolutionnaire avant de repasser au grégorien. Exposition esthétique et instructive, tant d’un point de vue historique, que  mécanique.


LE LOUVRE PENDANT LA GUERRE

La Seconde Guerre Mondiale aura perturbé le fonctionnement du Louvre pendant une dizaine d’année. C’est ce qu’on retient des photographies du grand musée parisien prises pendant les heures sombres de l’occupation. Suite aux consignes de Goebbels, la vie culturelle parisienne devait continuer et le Louvre a du composer avec ces instructions, conciliant la mission de protection de ses trésors avec les menaces d’attaques aériennes. Les photographies défilent en fonction des années d’occupation et on assiste aux transformations vécues par le Louvre : des jardins royaux transformés en potager à légumes aux milieu des statues, la cour Carrée devenue un camps pour prisonniers allemands après la Libération ; à deux cents mètres de la même Cour, les éclats d’un avion anglais écrasé au sol, si près des façades époustouflantes du Louvre… Ces mêmes façades criblées d’éclats de balles après les affrontements de la Libération. Mais le Louvre sous l’occupation c’est surtout l’exil vers la Province des oeuvres majeures pour les protéger d’un occupant potentiellement avide. La Joconde, grande absente de l’époque, déplacée à sept reprises, représente bien un Louvre devenu « musée du vide ». 


PAR CAROLINE TIXIER