BREGUET AU LOUVRE
Vous ne connaissez pas la différence entre une montre « à répétition des quarts à toc » et une à « répétition à minute » ? Pas de panique, non seulement vous n’en avez pas besoin pour suivre l’exposition, mais en plus vous apprendrez à répondre à cette question grâce au glossaire des termes de l’horlogerie mis à la disposition de tout le monde dans trois langues différentes !
Aucune excuse donc, pour ne pas s'être précipité au Louvre voir l’exposition qui retrace la vie du créateur des célèbres montres Breguet et l’histoire de cette Maison, aujourd’hui à renommée internationale. Amateur d’horlogerie, vous auriez été ravis, amateur d’anecdotes historiques encore plus ! Suivre le travail d’un homme dont l’unique talent l’a mis en relation avec l’élite de quatre régimes différents (Ancien Régime, Révolution, Empire et Restauration) des deux côtés de la Manche, relève du défi. On y a découvert l’histoire de la fameuse montre de Marie-Antoinette, conçue sans limite financière, réunissant tout les meilleurs mécanismes de l’horlogerie de cette époque, seule consigne étant que partout où cela était possible « l’or [devrait] remplacer le métal », mais achevée seulement… en 1827 ! Ou encore par quels mécanismes les horlogers ont survécu aux douze années imposées de calendrier révolutionnaire avant de repasser au grégorien. Exposition esthétique et instructive, tant d’un point de vue historique, que mécanique.
LE LOUVRE PENDANT LA GUERRE
La Seconde Guerre Mondiale aura perturbé le fonctionnement du Louvre pendant une dizaine d’année. C’est ce qu’on retient des photographies du grand musée parisien prises pendant les heures sombres de l’occupation. Suite aux consignes de Goebbels, la vie culturelle parisienne devait continuer et le Louvre a du composer avec ces instructions, conciliant la mission de protection de ses trésors avec les menaces d’attaques aériennes. Les photographies défilent en fonction des années d’occupation et on assiste aux transformations vécues par le Louvre : des jardins royaux transformés en potager à légumes aux milieu des statues, la cour Carrée devenue un camps pour prisonniers allemands après la Libération ; à deux cents mètres de la même Cour, les éclats d’un avion anglais écrasé au sol, si près des façades époustouflantes du Louvre… Ces mêmes façades criblées d’éclats de balles après les affrontements de la Libération. Mais le Louvre sous l’occupation c’est surtout l’exil vers la Province des oeuvres majeures pour les protéger d’un occupant potentiellement avide. La Joconde, grande absente de l’époque, déplacée à sept reprises, représente bien un Louvre devenu « musée du vide ».
PAR CAROLINE TIXIER
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