lundi 24 mai 2010

mercredi 19 mai 2010

Nature capitale


Ce week-end (oui, c'est le deuxième article où je ne parle que du week-end, je sais, mais que voulez-vous, le travail de bureau n'est pas le dada de votre rédactrice chérie) j'espère que vous serez tous sur place pour assister à Nature Capitale. 

Cékoissa? Comme d'habitude, mon cher Minus, une grande célébration de la planète, et une piqûre de rappel. Chouette. Je vous épargne la liste interminable des sponsors, vous les trouverez tous . J'avoue ne pas avoir tout compris au principe. En fait, il n'y a absolument rien d'original dans le message, donc ce n'était peut-être pas la peine d'en faire tout un pataquès. De plus, l'évènement se veut organisé par un créateur "d'arts de rue". Plus vague, tu meurs. J'ai jamais vu d'art de rue aussi monumental, à cette échelle-là ça s'appelle du chantier. Mais bon, poésie des mots quand tu nous tiens...

Mais surtout, mes ptits loups, Nature Capitale ça va être deux types de choses géniales. La première, un tas de conférences, parmi les plus alléchantes desquelles se trouvent des interrogations sur le tourisme vert, l'avenir des partis écologistes et les relations amoureuses du web 2.0 et de Dame Nature. Mais mieux que ça. Pendant trois jours, OUI petit ami parisien qui aime ta voiture ton vélo ton scooter et ta tante Georgette celle avec des roulettes, pendant trois jours je te le dis : les Champs Elysées seront VERTS. Et calmes. Personnellement, je n'y crois pas encore. En bonne parisienne, j'attends de voir. Mais... Et si c'était vrai? ... Faites comme moi les enfants, commencez dès à présent à préparer vos bonbonnes de CO2, une overdose d'air pur, c'est pas jojo à voir. Y'en a qu'ont essayé, y z'ont eu des problèmes...



Lucie L'Hôpital

dimanche 16 mai 2010

L'Etonien est arrivé à ses fins




C'est  le mardi 11 mai à 20H45 que David Cameron, chef du parti conservateur ou tories, a fait son entrée au 10 Downing Street. Après un hung parliament,  un parlement suspendu suite aux résultats du scrutin du 7 mai 2010 qui n'a pas dégagé une majorité claire, le Royaume-Uni connaît enfin le nom de son premier ministre.
Cet ancien Etonien au parcours brillant a séduit par son éloquence et son charisme. Souffrant au départ d'un cruel manque de crédibilité auprès de la population britannique, cet aristocrate bien-né a su faire preuve de tenacité en martelant sans arrêt que « ce qui compte, ce n'est pas d'où l'on vient mais où l'on va ». Multipliant les similitudes avec Tony Blair, « Tory-Blair », a dépoussiéré le parti conservateur lorsqu'il est arrivé à sa tête en 2005. Il est le plus jeune Premier Ministre que le Royaume-Uni ait connu depuis près de deux siècles. Ils est le premier étonien (ancien élève du très élitiste collège d'Eton d'où sont issus de nombreux hommes politiques britanniques) à accéder au pouvoir depuis 50 ans.
Les résultats officiels du scrutin témoignent d'une assez large victoire des Tories qui ont obtenu 305 sièges. Aucun des partis en lice n'a atteint la majorité des 326 sièges à la Chambre des Communes. Il était donc impossible de gouverner sans former une coalition historique, la première depuis la seconde guerre mondiale. Le parti du troisième homme, Nick Clegg a, avec ses 57 sièges conditonné l'avenir du pays. Courtisé par les leaders des deux partis majoritaires, le chef du Lib'Dem a hier choisi l'offre, plus avantageuse, des conservateurs de former un gouvernement de coalition.
Cette alliance très atypique entre les conservateurs et le Lib'Dem devra faire ses preuves. Le monde est en suspend devant la vie politique britannique qui n'a pas connu un tel mouvement depuis de nombreuses années.

L.S.

Planning pour un week-end équitable




La dernière fois que tu as acheté un truc équitable, c’était soit du café, soit un bracelet péruvien atroce qui sentait le bouc. Tu ne les as jamais bu ni portés, mais tu les mets bien en évidence sur ta table d’entrée pour montrer que toi au moins t’es quelqu’un de bien. Ou alors, une poupée en poils de Yack. Oui mais c’était pour ta boss, le prix est reversé à des éleveurs de lamas, et tu trouvais comme un air de famille entre cette charmante bestiole et ta hiérarchie. Damn, l’équitable peut être un peu plus glam, tu sais ? Ni une, ni deux, ce samedi, on te sort de l’équation selon laquelle équitable correspond à moche.

Je t’entends déjà hurler : « Non mais vous avez vu ce froid ?! ». Alors déjà, on peut se tutoyer tu sais. Ensuite, soit vaillant jeune lecteur, toi et moi, ce week-end, on réchauffe notre conscience, et on profite de la quinzaine du Commerce équitable.

Déjà, va chercher des produits bizarres autant qu’étranges le long du marché de la consommation responsable de Bastille. Comme il fait froid, hop, de là, tu sautes dans le Métro 1 jusqu’à la case « Musée des Arts décoratifs », et tu te la pètes, parce que ce samedi c’est la nuit des musées, et parce que tu y verras le dernier jour de la belle expo « Respirar la Terra » sur l’évolution des habitudes des français face aux questions de développement durable, et « Animal », sur l’inspiration animale dans la mode, le design, le graphisme, etc. Et c’est gratuit. Si ça c’est pas chouette alors.

Enfin, le dimanche, tu te lèves tard et tu vas au Fooding, qui fête ses dix ans déjà ! Non seulement tu y mangeras des choses fantastiques, mais en plus le prix de ton entrée (15 euros) est reversé à Action contre la Faim. De plus, c’est en intérieur, donc tu n’as aucune excuse pour t’absenter. Et si tu me croises, viens trinquer, je serai pas loin du champagne.

Fooding : L’Hôtel particulier, 23 avenue de Junot, 18ème, Entrée 15 euros, reversés à Action contre la Faim

Marché de la Consommation responsable : Boulevard Richard Lenoir, 75011 PARIS

Lucie L'Hôpital

mardi 11 mai 2010

Mettre les voiles


L'annonce du gouvernement sur l'interdiction du voile intégrale ranime une fois encore les tensions droite-gauche. Mais si ces considérations politiques auraient pu être intéressantes, il demeure que ce langoureux débat n'est finalement rien de plus qu'une lutte d'influence entre les hautes sphères du pouvoir. Il n'en reste pas moins que si certains ont pu avancer que cette démarche s'inscrit dans une tentative de "récup" de l'électorat d'extrême droite avec sa nette progression aux régionales, ceux-là ont la mémoire courte. Le voile intégrale pose problème en France et ce depuis quelque temps déjà. Qu'est ce qui contrarie alors ? Quant à savoir si cette interdiction du voile intégrale est en soi juste ou injuste, laissons nos politiques s'écharper sur la question. Ce qui semble un peu plus compliqué est bien le fondement de la prise de position du gouvernement. Clairement il n'est pas question ici de débattre de l'épineux problème de la laïcité. Non, le gouvernement a préféré s'abriter derrière les "bien-pratiques" droits de la femme et même si il faut reconnaitre que sur ce dossier le gouvernement n'avait qu'une marge de manœuvre assez réduite, ce choix n’en demeure pas moins opportuniste et pratique. Opportuniste quand on voit où le débat sur les droits de la femme, en général, nous mène. Pratique, puisque le gouvernement surfe sur le regain d’énergie que le discours des droits de la femme semble regagner. Ce choix est donc, et à maint égards critiquable puisqu’il ne semble avoir été adopté qu’en considération de données circonstancielles. Cela renvoie encore une fois à ce qu’on a pu appeler « le règne de l’impulsivité ». Or est-ce vraiment gouverner sagement que de réagir sous l’émotion du moment ? L’inflation législative semble prouver le contraire, la multiplication des lois ne rendant que plus difficile l’exercice du pouvoir et prouvant ainsi que la loi n’est pas la potion miracle à tous les problèmes français. Et de plus, il faut mesurer l’impact de cette nouvelle loi sur notre société puisque l’interdiction pure et dure n’apporte jamais de solution tout faite et va au contraire attiser des comportements extrêmes. Il s’agit désormais pour les parlementaires de trancher justement un dossier difficile en évitant les pentes savonneuses du type Hebbadg.       

Alexandra Guidicelli

mardi 4 mai 2010

Ech. Grille-Pain pourri c/ concert des Naive New Beaters à Bellevilloise


Que tu sois bourgeois-bohème bio-friendly de la rive droite, hippy-chic à la classe décontractée ou toute autre espèce florissant sur les bords de la Seine, tu as bien compris qu’aujourd’hui, le truc in, c’est l’écologie. Et oh miracle, cette semaine tu vas être hyper-chébran (parce que oui, mes amis je vous le dis, le verlan c’est nineties, et les nineties reviennent en force).  
Etape n°1 : Rackette ton appartement ! Ta mère te l’a refilé au moment de l’emménagement,  assorti d’un couplet du plus pur style « avant au moins les appareils électroménagers duraient plus de trois ans ». Depuis, chaque fois que tu le vois, tu entends Cabrel (« C’était mieux avant »). Tu le maudis chaque matin pour avoir carbonisé ta tartine, et tu te demandes comment cette espèce de couleur orange-foncé-caca-d’oie a un jour pu être à la mode. Oui, je parle bien du grille-pain de ta Mère-Grand, celui qui trône dans ta cuisine, qui ne s’accorde pas du tout à ton papier peint, et qui menace de faire sauter les plombs de tout l’immeuble chaque matin. En fait, il est tellement moche qu’il y a de fortes chances pour qu’il soit hanté. Cher Toi, bonne nouvelle : nous savons comment te débarrasser de ce fatras putride, pour une bonne cause, et sans avoir à appeler Ghostbusters.  
Etape n°2 : Who ya gonna call ? Recycling Party ! Le 25 mai, toi et ton grille-pain serez devant la Bellevilloise pour la Recycling Party où, en échange de « DEEE » usagés (déchets d’équipement électriques et électroniques), tu pourras voir gratuitement les Naive New Beaters et The Enjoys. Et on a même préparé un couplet moralisant, au cas où ta mère regretterait l’absence du beau grille-pain. Car oui, tu participes à une bonne action : les DEEE polluent atrocement dans les décharges, il faut les recycler – cette phrase est à dire avec la larme à l’œil ; pense à mentionner les petits poissons et les tortues qui se coincent la tête dans les plastiques, ça n’a rien à voir mais ça marche à tous les coups. En bonus, et pour le coté savant, cite-donc le sondage BVA pour eBay sorti en avril dernier : « Mais Mère, les ménages français disposent d’en moyenne 71 objets inusités, dont le montant moyen de revente s’élève à 473 euros ! La crise écologique nous menace, cessons donc ce gaspillage outrancier ! ». C’est tout bénef pour ton Karma.  
Lucie L'Hôpital

lundi 3 mai 2010

Conséquence de la crise grecque : le retour de l’Allemagne à la BCE



La succession de Jean Claude Trichet à la tête de la BCE semble poser un certain nombre de cas de conscience aux dirigeants de l’Union Européenne. 
Dans un premier temps, le candidat idéal à la succession de M. Trichet était l’actuel gouverneur de la Banque centrale d’Italie, Mario Draghi. Celui-ci était par ailleurs soutenu par un certain de dirigeants européen qui voyaient en lui le moyen de mettre un terme à la politique de rigueur monétaire menée par l’institution de Francfort depuis la mise en place de l’Euro. Seul bémol : M. Draghi, avant d’occuper ses fonctions, a été vice président pour l’Europe de Goldman Sachs, la banque qui avait aidé la Grèce à entrer dans la zone Euro sans pour autant satisfaire les critères de convergence mis en place par la BCE. Ce « détail » pose un problème car celui-ci pourrait être tenté de faire appliquer de manière extrêmement rigoureuse les normes théoriques mises en place dans la zone Euro afin de redorer son image. L’autre candidat, dont la nomination serait au vu du contexte actuel plus que légitime, est l’Allemand Axel Weber, actuel président de la Bundesbank, dont la nomination ne conviendrait pas non plus à la France.
Cette situation pose un réel problème car si la crise actuelle montre les bienfaits de l’austérité  monétaire, elle ne satisfait pas les hommes politiques européens. En effet, celle-ci interdit les politiques monétaires expansionnistes qui pourraient permettre une relance des économies européennes par la monnaie. Dans sa lutte contre l’inflation, la BCE empêche donc les gouvernements européens d’utiliser ce levier pour tenter de relancer leurs pays. Les gouvernements européens se retrouvent donc face à un véritable dilemme qui est de concilier les exigences politiques internes avec celles de l’Union Européenne. Si le départ de M. Trichet de Francfort semblait annoncer une nouvelle ère dans les relations entre les politiques des pays membres et la BCE, l’actualité elle, semble donner semble donner raison aux détracteurs de la politique monétaire expansionniste et annoncer la suivi de la politique d’austérité déjà en place. Et ce, quelque soit le candidat nominé à Francfort.

Thibaut Bauer Grandjean

La nouvelle bombe de Romain Gavras

Il s’était fait remarquer il y a un an avec son clip de Stress d duo Justice qui mettait en scène à la manière d’un documentaire une poignée de « jeunes de banlieue » partis en mission « on va tout niquer » à Paris et qui finissaient par se retourner contre le cameraman. Clip pour le moins dérangeant ou du moins provocateur si il en est, Romain Gavras (fils du réalisateur Costa-Gavras) reprend la même formule pour le nouveau clip de M.I.A., Born Free : pour faire court, une bande de policier embarque les jeunes roux, les achemine dans un champ pour les exécuter façon chasse à l’homme.
Il est inutile d’évoquer la musique ici, vaguement punk et assez inintéressante, en tout cas pas à la hauteur du morceau de justice, mais le clip est, comme son prédécesseur et comme les autres réalisations du jeune Gavras (notamment un clip pour le signatune de Dj Mehdi ) extrêmement efficace. Il n’a rien à envier aux « vrais réalisateurs » de « vrais films » et son clip semble d’ailleurs faire figure de teaser pour son futur «Les seigneurs » (ou plus explicitement « Redhead » pour la version anglaise), avec Vincent Cassel et Olivier Barthelemy, à sortir fin 2010. La réalisation est nerveuse et violente – traversée de quelques images à couper le souffle - et nous montre le savoir faire du réalisateur quand il s’agit de plonger le spectateur dans l’horreur.
Cependant ce nouveau clip, si il confirme le talent du réalisateur, questionne aussi sur sa capacité  à se passer de la provocation. Il manque en effet à Gavras la capacité à utiliser de manière plus intéressante ou du moins plus accessible le côté choquant de ses clips qui tendent à faire figure de coquilles vides et poussent une bonne partie des gens à les mésestimer. On attend donc avec impatience son film, histoire de voir ce qu’il a vraiment dans les tripes.

Pierre Plettener