C'est le mardi 11 mai à 20H45 que David Cameron, chef du parti conservateur ou tories, a fait son entrée au 10 Downing Street. Après un hung parliament, un parlement suspendu suite aux résultats du scrutin du 7 mai 2010 qui n'a pas dégagé une majorité claire, le Royaume-Uni connaît enfin le nom de son premier ministre.
Cet ancien Etonien au parcours brillant a séduit par son éloquence et son charisme. Souffrant au départ d'un cruel manque de crédibilité auprès de la population britannique, cet aristocrate bien-né a su faire preuve de tenacité en martelant sans arrêt que « ce qui compte, ce n'est pas d'où l'on vient mais où l'on va ». Multipliant les similitudes avec Tony Blair, « Tory-Blair », a dépoussiéré le parti conservateur lorsqu'il est arrivé à sa tête en 2005. Il est le plus jeune Premier Ministre que le Royaume-Uni ait connu depuis près de deux siècles. Ils est le premier étonien (ancien élève du très élitiste collège d'Eton d'où sont issus de nombreux hommes politiques britanniques) à accéder au pouvoir depuis 50 ans.
Les résultats officiels du scrutin témoignent d'une assez large victoire des Tories qui ont obtenu 305 sièges. Aucun des partis en lice n'a atteint la majorité des 326 sièges à la Chambre des Communes. Il était donc impossible de gouverner sans former une coalition historique, la première depuis la seconde guerre mondiale. Le parti du troisième homme, Nick Clegg a, avec ses 57 sièges conditonné l'avenir du pays. Courtisé par les leaders des deux partis majoritaires, le chef du Lib'Dem a hier choisi l'offre, plus avantageuse, des conservateurs de former un gouvernement de coalition.
Cette alliance très atypique entre les conservateurs et le Lib'Dem devra faire ses preuves. Le monde est en suspend devant la vie politique britannique qui n'a pas connu un tel mouvement depuis de nombreuses années.
L.S.
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