vendredi 30 avril 2010

Polygamie et nationalité française

En plein débat sur l’interdiction du voile islamique intégral en France, l’affaire Liès Hebbadj prend des proportions impressionnantes.


Suite à l’arrestation de sa femme au volant alors qu’elle portait un niqab – un masque en tissu couvant la totalité du visage à l’exception des yeux porté par certaines femmes de confession musulmane- ce français d’origine algérienne s’est vu suspecté de fraude à la caisse d’allocations familiales de Nantes. Les raisons de cette enquête viennent de témoignages accusant M. Hebbadj de pratiquer la polygamie. Les femmes visées vivraient dans des pavillons de l’agglomération nantaise peu éloignés de celui du principal intéressé. Cette affaire a eu, au cours de la semaine dernière un fort retentissement dans les médias et le Ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux a même menacé de déchoir M. Hebbadj de la nationalité française.
Ces réactions semblent, malgré  tout disproportionnées, la polygamie ne serait prouvée que dans le cas où M. Hebbadj subviendrait aux besoins de ses supposées familles. De plus, la polygamie, n’étant pas prévue par la caisse d’allocation familiale, les femmes impliquées ne devraient  toucher que les subventions allouées aux parents isolés. Enfin, le retrait de la nationalité française de M. Hebbadj pourrait être une démarche compliquée. En effet, elle ne peut être retirée à une personne l’ayant acquise que dans le cas de la preuve irréfutable d’activités contre les intérêts de l’Etat français ou de crime commis à l’égard de l’administration. La fraude aux prestations sociales n’est pas un motif suffisant. Le risque encouru par M. Hebbadj est celui d’un retrait du décret de naturalisation le concernant, procédure applicable s’il était prouvé qu’il était déjà marié en 1999 au moment où il a obtenu la nationalité française en se mariant avec une femme française. C’est donc sur ce point que les enquêteurs devront se pencher.
L’ampleur prise par ce débat  semble cependant être due à l’actuelle polémique sur la loi interdisant le port du niqab en France. En effet, depuis qu’elle a été annoncée, de nombreuses personnalités se sont exprimées sur celle-ci avant même den connaître les termes précis. Après les nombreux reportages, enquêtes et émissions réalisés par les médias français, ce sujet semble encore plus brûlant. Pourquoi ne pas chercher à étudier le texte de la loi une fois que celui-ci sera effectivement publié ? Dans ce cadre les déclarations politiques ainsi que les informations biaisées auxquels nous avons à faire semblent créer un conflit qui pour l’instant n’a pas réellement de base et a réussi à transformer un simple fait divers en information de premier plan.  


Thibaut Bauer Grandjean

mardi 27 avril 2010

J’éthique, tu éthiques, ils étiquettent

L’autre jour, nous avons discuté de la jungle foisonnante des labels « équitables ». Ô joie, le Gouvernement vient (enfin) d’installer la fameuse « Commission nationale du Commerce Equitable », dont la mission est a priori de faire un peu le tri dans cette profusion. 
Le Ministère du développement durable, dans sa communication officielle sur le sujet, nous dit que le commerce équitable n’est pour le moment qu’une « niche ». La CNCE contribuerait donc à son essor. Fantastique ! La Commission va labelliser les labels véritablement équitables. Attention, pas bio, ni raisonnés, ni d’origine contrôlée, ni … comment ça vous êtes perdus ? C’est pourtant pas compliqué : parmi tous les labels existants, la CNCE va labelliser des labels, mais seulement ceux qui sont équitables, c’est-à-dire notamment inscrits dans un « partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect dans le but de parvenir à une plus grande équité du commerce international », qui « contribue au développement durable ».  
En fait, on rajoute un label par dessus les labels. Ca n’empêchera pas ceux qui se prétendent équitables sans l’être de continuer. Ni ceux qui font d’étranges publicités pour des 4x4 « écolos » de poursuivre leur parade. Et il n’est pas certain que cela vous aidera lorsque, perdus devant une cinquantaine de marques de café différentes, vous tenterez de faire votre choix en ce qui concerne le breuvage matinal le plus adéquat. En bref : toujours plus de labels, et il n’est pas sûr que les consommateurs vont réellement s’en soucier. A voir au prochain épisode, donc.  

Lucie L’Hôpital

mardi 20 avril 2010

Sacré Raymond!



Sacré Raymond. Sacré  Ribery. Sacrés Bleus. On y est, jusqu’au cou.  
Flash back, une semaine avant. Invité au Canal Football Club de Canal + pour « faire face aux français » (notez le parallèle intéressant entre le Président de la République et son numéro 2, sélectionneur des Bleus), c’est un spectacle une nouvelle fois désolant et ulcérant que nous a offert le Ray. Langue de bois, petite formule, attitude de con borné… Toute la panoplie du Ray en moins d’une heure face à des « citoyens » triés sur le volet en fonction de leur méconnaissance footballistique et des journalistes complaisants. Mais bordel, on en parle quand du jeu ? On en parle quand de ce manque d’identité tactique ? On en parle quand de ce problème de la charnière centrale qui devait être un des chantiers prioritaires quand Raydo avait ubuesquement était maintenu en 2008? On en parle quand des vielles gloires qui ne mettent plus un pied devant l’autre mais qui continuent, tels de vulgaires squatteurs, à revendiquer une place dans le 11 titulaire ? Sacré Raymond. 

Et puis ce week end, on aurait eu envie de parler du derby de Rome, de la chute du Barça, de la solidité  de l’OM, de l’incroyable Auxerre… Mais il parait que Franck Ribery, Francky le bogosse, Francky l’auto proclamé dépositaire du jeu des Bleus s’est fait prendre la main dans le sac -évitons les jeux de mots scabreux qu’on serait tenté de faire par désespoir- avec une péripatéticienne mineure. Mise en examen possible. Trois autres Bleus concernés dans cette vaste affaire de proxénétisme. Comme si on avait besoin de ça.  
Alors que faire ? Que faire en attendant Laurent Blanc qui devrait finalement, après plusieurs retournements, prendre la tête des Bleus après la Coupe du Monde ? Que faire pour ne pas une nouvelle fois passer pour des abrutis aux yeux du Monde entier après s’être ridiculisé face à l’Europe du foot en 2008 ?
Virer le Ray ? Trop tard. Ne pas convoquer Ribery ? Ce serait se tirer une balle dans un pied déjà peu vaillant.
Casse tête. Chacun aura ses solutions. 60 millions de sélectionneurs qu’on dit…
Voici donc ma liste, avec son 11 titulaire. Parce qu’après tout… Rêver de ne pas être une nouvelle fois ridicule, ça ne coute rien. 

Un 4 3 3 des familles, à la mode un peu, mutant en 4 2 3 1 avec Gourcuff en 10 et le Djib, en état de grâce seul en pointe.
__________Lloris__________
Reveillere_Planus_Squillaci_Evra
__________A.Diarra________
______Gourcuff_Cheyrou___
Ribery______Cissé_____Malouda


Remplaçants : Mandanda Carasso – Abidal (peut jouer à gauche ou dans l’axe) Gallas Sagna – Flamini Nasri Diaby -  Anelka Gignac Gameiro Valbuena (pour mettre de la folie dans le dernier ¼ d’heure).
Ho, et parce qu’il faut bien en rire… http://www.youtube.com/watch?v=mwcCorWlFEk

Jonathan Masia

lundi 19 avril 2010

Une bouffée d’air frais from New York

New York, I Love You, c’est d’abord un concept (dans la lignée de Paris, je t’aime): 12 réalisateurs et une foule d’acteurs composant un casting pour le moins prestigieux (De Fatih Akin à Jason Reitman en passant par Natalie Portman notamment côté réalisation, et l’on reconnaîtra, parfois difficilement, les visages d’Orlando bloom, Hayden Christensen ou encore Andie Garcia) se font plaisir autour du thème fédérateur qu’est New York.

Inévitablement se pose un problème de cohérence. Presque autant de personnages et d’histoires que de réalisateurs, et un sujet ouvrant un nombre potentiellement infini de possibilités, mais, contrairement à ce que l’on aurait pu penser il ressort du film (à l’exception d’un ou deux courts métrages, notamment celui de Shehkar Kapur qui tranche assez maladroitement avec le reste du film) une sorte de force collective, de visée commune. Certes la nature cosmopolitaine de la ville est prédominante mais c’est aussi une ambiance, une mélancolie étrangement positive fortement teintée d’amour qui fait le charme du film.

On appréciera particulièrement les séquences de Yvan Attal ou de Allen Hugues pour leur nuit new-yorkaise ou encore la performance de Ethan Hawk, mais c’est finalement l’absence d’ « immense » réalisateur ou d’acteurs stars qui, malgré quelques égarements, permet de garder le spectateur perpétuellement en haleine et d’en faire un tout passionnant et surtout excitant d’un point de vue cinématographique. On en redemande.

Pierre Plettener

dimanche 18 avril 2010

La bombe atomique empoisonne les relations internationales

En avril 2009, Barack Obama avait annoncé lors d'un sommet à Prague sur la prolifération des armes nucléaires que l'objectif des Etats Unis serait l'élimination généralisée des armes atomiques. Le discours prononcé à Washington le 12 avril 2010 semble montrer un changement de stratégie qui ne plaît pas à Téhéran.
En avril 2009 la volonté affichée par les Etats Unis de voir le niveau de l'armement nucléaire mondial revenir à zéro, avait suscité un certain nombre de débats. En effet, si la sagesse affichée par les Etats Unis était louable devant la menace que représente la prolifération nucléaire, beaucoup d'observateurs n'ont pu s'empêcher de remarquer le profit qu'en auraient tiré les Etats Unis. Leur puissance n'aurait plus été menacée par un frappe nucléaire étrangère. Un retour à un armement « classique » aurait été totalement bénéfique pour les Etats Unis. 

Au sommet de Washington les 12 et 13 avril 2010 le Président Obama a présenté la nouvelle position des Etats Unis en matière de nucléaire (Nuclear Posture Review). Il a annoncé que la modernisation de l'arsenal nucléaire serait continuée sans que de nouvelles ogives ne soient construites. Cette nouvelle position consisterait à protéger les Etats Unis et leurs alliés ainsi que les pays qui respecteraient le Traité de non prolifération (TNP). Ce traité, signé en 1968 interdit à des Etats autres que les cinq membres du Conseil de Sécurité de l'ONU de posséder des armes atomiques. Il n'est cependant pas respecté par l'Inde, Israël, le Pakistan qui ne l'ont jamais signé et la Corée du Nord qui s'en est retiré. L'annonce faite par le Président Obama vise de manière assez claire Téhéran qui a d'ailleurs répondu en organisant un sommet sur l'armement nucléaire le 17 avril. 
Après la plainte déposée contre les Etats Unis par son représentant à l'ONU pour « chantage nucléaire », ce sommet entre dans toujours dans la logique de diabolisation des Etats Unis de l'Iran. Le gouvernement espère montrer sa bonne volonté et la transparence de son programme nucléaire qui, d'après les observateurs américains, lui permettrait de se doter de la bombe d'ici 3 à 5 ans. Il a d'ailleurs annoncé par la voix de son ministre des Affaires étrangères que sa volonté était d'entamer un désarmement nucléaire généralisé. Si la bonne volonté de l'Iran est fortement mise en doute par les puissances occidentales d'autres pays comme la Chine et le Brésil se sont déjà prononcées en faveur d'une solution négociée. Chaque puissance recherchant son propre intérêt diplomatique ou militaire, les négociations au sommet de l'ONU sur le TNP organisé mi mai risquent d'être laborieuses.

Thibaut Bauer Grandjean

mardi 13 avril 2010

"I see green people..."

Cette semaine, un « évènement » a eu droit à des articles particulièrement longs dans nos pages nationales : James Cameron a lancé dimanche une campagne visant à planter un million d’arbres sur la planète d’ici à la fin de l’année. Si vous doutiez encore que le green soit le nouveau filon du cinéma, le fait que cette campagne soit financée par la XXth Century Fox devrait vous fixer.
La verditude des choses… « Avatar » serait un plaidoyer écolo ? Ce n’est pas parce qu’on protège sa terre qu’on protège la nature. Pour ce tarif, et vu la similitude des intrigues, on m’a mis de l’écologie dans mes Corn-flakes lorsque, dans mon innocente enfance, j’ai eu l’ambition flamboyante d’admirer les aventures de Pocahontas (qui protège, avec sa copine l’Arbre, ses terres des méchants blancs qui ne veulent qu’à leurs ressources – comment ça, ca vous rappelle une histoire avec des gens bleus ?) et d’Arielle (quel grand moment de consommation responsable, lorsque ce pauvre Sébastien se trouve nez-à-pince avec ses anciens amis marins ébouillantés tout rouges par un méchant cuistot – manger de la viande émet beaucoup de CO2).
La métamorphose des cloportes – A ce tarif-là, tous les films sont repeints en vert. En effet, ces comparaisons sont à peine exagérées. Désormais, tout documentaire ou photographie montrant de la faune ou de la flore est taxé d’ « écolo », tout film qui fait jouer un rôle quelconque à l’atmosphère, au Soleil ou aux océans est qualifié de « militant ». Pêle-mêle, et sans blaguer, on a vu des journaux plus ou moins sérieux adjectiver comme tels : « Le jour d’après » à cause de la fonte de la banquise, « 2012 » pour son rayonnement solaire excessif, « Soleil vert » pour son atmosphère surchauffée, « Mad Max » pour l’épuisement des ressources et … « 28 jours plus tard » pour le virus issu de manipulations génétiques. C’est pratique l’écologie, on met ce qu’on veut dedans.
Touchez pas au Zombi – Il serait bon de savoir remettre les choses à leur place. Les films de zombies – que l’auteur de ces lignes affectionne particulièrement – ou les dystopies comme « Soleil vert » et « Les fils de l’homme » ne sont pas des plaidoyers écologiques. Le thème central est l’Homme, anticipé dans ses pires dérives. Certes, du coup, les dégradations faites à l’environnement en font partie. Mais elles ne sont qu’une conséquence, et non le sujet central. Pour le reste, et les films à plus gros effets spéciaux, considérez simplement que la destruction de l’homme par la Nature a remplacé dans le Panthéon des craintes populaires celle de l’hiver nucléaire, ce qui le rend à la mode au cinéma. Inutile d’essayer de chercher plus loin des justifications intellectuelles pour se donner bonne (et verte) conscience. 

Lucie L'Hôpital

De la schizophrénie du vieux port


Flash back. 30 janvier 2010. Montpellier bat Marseille 2 – 0 au cours d’un match particulièrement apathique coté phocéen. L’entraineur Didier Deschamps est sous le feu nourri des critiques. La star à 18 millions du mercato estival Lucho Gonzalez est raillée par la plèbe. L’OM est 7e, à une douzaine de points de Bordeaux et bien loin du podium.  
Deux mois et une Coupe de la Ligue plus tard, le club phocéen est solidement installé en tête du championnat, avec potentiellement 3 points d’avance sur des girondins au fond du gouffre et 7 sur ses principaux rivaux. Lucho fait le spectacle et distribue les caviars à la louche, Deschamps a définitivement fait oublier l’ancien coach adoré Erik Gerets et rien ne semble pouvoir arrêter cet irrésistible OM dans sa quête d’un titre de Champion de France qui le fuit depuis 1993. Solidité défensive, impact physique hors du commun au sein de notre Ligue 1 Orange, jeu à une touche de balle avec un Lucho chef d’orchestre et apprivoisement sous l’angle de la discipline tactique et de l’efficacité des feux follets Ben Arfa et Valbuena… Cet OM là dégage une sérénité et une force qu’on n’avait plus senti depuis longtemps, en enchainant sa 4e victoire à domicile d’affilée au sein d’un Vélodrome, redevenu une forteresse imprenable, lieu de supplice pour les adversaires, tout en se permettant de laisser ses tauliers Niang Cheyrou et Taiwo sur le banc.  
Morose hier, le vieux port est aujourd’hui en pleine effervescence.
Comme quoi, en foot plus qu’ailleurs… La vérité d’aujourd’hui n’est jamais la même que celle de demain.


Jonathan Masia

dimanche 11 avril 2010

Tim au pays de Walt Disney

Alice au pays des merveilles par Tim Burton
Alice, 19 ans et promise à un avenir profondément ennuyeux au sein de la noblesse anglaise va retourner dans le pays des merveilles qu’elle avait découvert étant enfant. Elle y retrouve les personnages du roman de Lewis Carroll, le chapelier fou en tête, suivi du lapin fou, du chat, et autres créatures fantastiques.
Tim Burton, en bon valet de Walt Disney, producteur pour l’occasion, a choisi de prendre l’option 3D pour son nouveau long-métrage – forcément un événement. Si celle-ci permet une immersion parfois plaisante on notera qu’elle gâche souvent la qualité des images et la beauté de l’univers visuel, rares points forts du film.
On ne s’ennuie pas, certes, mais les péripéties s’enchaînent trop vite, le scénario prend des raccourcis regrettables et le résultat n’est pas à l’image des précédents succès de son réalisateur (qui montrait déjà une baisse de régime avec Sweeney Todd ). Finalement le film tient plus du Walt Disney que du Tim Burton, malgré les performances toujours appréciables de Mia Wasikowska, Johnny Depp et le reste de l’équipe. La personnalité du réalisateur se dissout dans un blockbuster plutôt destiné aux enfants qu’aux amateurs de son style, contrairement à ce qu’on aurait aimé voir de ce Alice « revisité ».


Pierre Plettener

vendredi 9 avril 2010

Le Daghestan au cœur de la tourmente russe…

En lespace de deux jours, la Russie a été victime dune double série de deux attentats. Les deux premiers ont été perpétrés le lundi 29 mars dans le métro moscovite, en pleine heure de pointe tuant une quarantaine de personnes et en blessant plus de soixante. 
Les « kamikazes », auteurs de ce carnage ont été identifiés. Il sagit de deux femmes dont lune est originaire du Daghestan. 
Le mercredi 31 mars, une deuxième vague dattentats touchait la ville de Kizliar au Daghestan. Ce petit pays du Caucase Nord, membre de la Fédération Russe depuis 1992, est majoritairement peuplé de musulmans soufistes (islam natif). Cette république enregistre depuis plusieurs années larrivée massive de missionnaires wahhabites venus convertir les autochtones. Le wahhabisme est apparu au XVIIIe siècle dans lactuelle Arabie Saoudite et dénonce avec violence le soufisme, entraînant des conflits entre daghestanais soufistes et nouveaux arrivants wahhabites. 
Le Daghestan abrite aujourdhui des islamistes qui appellent les pays du Caucase nord à la formation dun état islamique indépendant. Les chefs rebelles de la Tchétchénie frontalière, qui sont à lorigine de nombreux mouvements terroristes en Russie, sont également présents sur son sol. 
Selon des officiels russes (anonymes), ces attentats pourraient être une vengeance de la part des rebelles islamistes après lintensification des opérations antiterroristes dans le Caucase au cours des derniers mois

Lerna Sahincik

Un test pour l’Union européenne

Selon un article du New York Times publié le 2 février 2010, des banques d’investissement américaines dont Goldman Sachs et JP Morgan Chase auraient en 2001, grâce à un mécanisme de « swaps de devises », permis à la Grèce d’entrer dans la zone euro en dissimulant une situation financière incompatible avec les critères inscrits dans le traité de Maastricht. Ce mécanisme a permis à la Grèce de réduire virtuellement sa dette sans avoir à augmenter les impôts ou allonger le temps de travail et à Goldman Sachs d’empocher 300 millions de dollars.
La chancelière allemande dont la position politique en matière de rigueur monétaire est largement connue, a immédiatement réagi en refusant d’accorder l’aide allemande à la Grèce. Il s’agit maintenant d’attendre les résultats des élections allemandes qui, s’ils sont positifs pour la CDU ont des chances de faire se modifier le discours allemand. Cela repousse donc la résolution du problème au mois de mai.
Il apparait évident qu’un abandon de la Grèce par l’Union européenne aurait comme conséquence de décrédibiliser l’Europe au niveau international. La Grèce a d’autant plus besoin de l’Europe que les taux d’intérêts fixés sur les marchés obligataires lui sont largement défavorables. La crise grecque n’a pas ouvert de nouveau débat. En effet, les thèmes des critères de Maastricht ainsi que la moralisation des acteurs de la finance sont déjà débattus. Il ne reste plus qu’à espérer qu’une solution sera trouvée rapidement car la situation est très préoccupante et touche tout un Etat.


Thibaut Bauer Grandjean

mercredi 7 avril 2010

Dis maman, le lapin de Pâques, il est écolabellisé ?


La semaine du développement durable se termine demain, il n’est pas trop tard pour aller y jeter un œil. Pour cela, il suffit d’aller se renseigner sur un site aussi vide que repoussant, www.semainedudeveloppementdurable.gouv.fr. Le thème de cette année, « Changeons nos comportements ! » (très important, le point d’exclamation), est étayé de brochures que l’Ademe garde dans ses tiroirs depuis des années, c’est dire le niveau créatif. Ah, non, je vous conseille tout de même d’aller jeter un œil au clip « Consommez responsable – Spot TV Ecolabels », où quelques packs de lessive et nettoyants arborent fièrement leurs sous-vêtements labellisés. Si toi aussi tu as des fleurs sur ton caleçon, court donc te faire labelliser ! (et note le point d’exclamation ici). Si en revanche tu tiens encore à tes parties intimes, si tu as plus de cinq ans et que tu souhaites vraiment apprendre quelque chose, va plutôt faire un tour vers le dernier numéro de Terra Eco, qui consacre un dossier clair, concis, et moins laid, à « L’explosion des labels ».
Enfin, histoire de te donner bonne conscience pour le reste de l’année, va donc tuer le temps en piochant dans le programme des manifestations : entre quelques rediffusions de « Home », des conférences sur la communication des insectes, et des ateliers-jeux pour inculquer à la jeunesse comment faire son propre papier toilette, je suis certaine que tu trouveras la voie du Valhalla. C’est marrant, ça me rappelle quelque chose… En allant fouiller le grenier, j’ai ressorti un vieux « Manuel des Castors Juniors » et un « Copain des bois ». Ces bouquins, en excitant notre fibre enfantine, ont été le calvaire de nombreux parents, obligés de nettoyer nos chambres après chaque expérimentation de création de compost par sélection de vers de terre de compétition. Bonne nouvelle ! Le nouveau hype est contenu dans ces sympathiques bibles ! Alors si toi aussi tu veux te la péter dans les soirées mondaines, ressort ton badge de Castor, et vas te la raconter dans les beaux salons de la mairie de Paris. Point d’exclamation.

Lucie L'Hôpital

mardi 6 avril 2010

Parce que parfois le vent tourne...

Une fois n’est pas coutume, le week end footballistique nous aura livré de nouvelles vérités, fortes en émotions et en rebondissements. Qu’il s’agisse de la victoire de Chelsea face à Manchester, du statu quo en Série A, du mano a mano entre le Barca et le Real ou de la solidité de Lyon et Marseille en Ligue 1 Orange, en cette aurore printanière, aucun championnat européen n’est joué.
Toutefois, laissons de côté cet haletant suspens pour revenir sur ce dernier mardi européen où l’Olympique Lyonnais affrontait les Girondins de Bordeaux dans un quart de finale de Champion’s League 100% tricolore.
Qu’on l’a raillé, notre championnat… Qu’on s’est découragé, face à la toute puissance anglaise… Qu’on s’en est cherché, des excuses pour expliquer le pathétique de nos écuries sur la scène européenne… Mais là, le vent à tourné. Enfin. Ce mardi 30 avril marquera au fer rouge la première partie de cette révolution en deux actes qui fera regagner ses lettres de noblesses au football hexagonale.
Engagement, intensité, jeu offensif, joueurs plus que talentueux – mention à Lisandro, Gourcuff et Chamakh – et buts en nombre (4) ont démontré que nous aussi, on pouvait y être, à ce fameux niveau européen. Les médias et autres observateurs européens ne s’y sont pas trompés en consacrant la majorité de leur attention à ce match aller bleu-blanc-rouge au dépend de l’autre affiche du soir, opposant ces deux monstres sacrés que sont le Bayern de Munich et Manchester United. Plus que cet appréciable bruit médiatique, c’est avant tout la qualité et l’intensité du match qui est à retenir, faisant la nique aux supposées inhibitions de nos clubs quant à leur capacité à tenir leur rang dans la plus prestigieuse des compétitions. La vérité est elle bien ailleurs… Les 24 millions d’euros investis par Lyon pour s’offrir Lisandro où les 15 qui ont servi à Bordeaux pour lever l’option d’achat sur Yohan Gourcuff ont payé, permettant à Lyon d’éliminer le grand Real de Madrid et aux Bordelais de laminer le Bayern et la Juventus lors des phases de poules.
Désormais, rendez-vous mercredi prochain pour un match retour qui s’annonce, contrairement aux apparences, des plus indécis. Lyon tient son avantage après sa victoire 3 buts à 1 mais devra se déplacer sans Lisandro, son atout numéro 1, pour faire face à un Bordeaux qui enregistrera le retour d’Alou Diarra et peut être de Marc Planus, soit ses deux tauliers.
Quoi qu’il en soit, ce mercredi 7 avril, les yeux de l’europe seront braqués sur la Gironde… Alors Messieurs, régalez nous.

Jonathan Masia

samedi 3 avril 2010

Parce que les rousses savent aussi faire du rock...

Et oui! Melissa Auf der Maur revient avec un nouvel album : Out Of Our Minds. Du bon rock & roll stoner feminin bien groovy. Certes on est loin de ce qu'elle faisait dans Smashing Pumpkins mais cet album n'en demeure pas moins sympathique. Mention spéciale pour "Out Of Our Minds" et "Father's Grave" qui tirent leur épingle du jeu. Filez écouter ça: