Selon un article du New York Times publié le 2 février 2010, des banques d’investissement américaines dont Goldman Sachs et JP Morgan Chase auraient en 2001, grâce à un mécanisme de « swaps de devises », permis à la Grèce d’entrer dans la zone euro en dissimulant une situation financière incompatible avec les critères inscrits dans le traité de Maastricht. Ce mécanisme a permis à la Grèce de réduire virtuellement sa dette sans avoir à augmenter les impôts ou allonger le temps de travail et à Goldman Sachs d’empocher 300 millions de dollars.
La chancelière allemande dont la position politique en matière de rigueur monétaire est largement connue, a immédiatement réagi en refusant d’accorder l’aide allemande à la Grèce. Il s’agit maintenant d’attendre les résultats des élections allemandes qui, s’ils sont positifs pour la CDU ont des chances de faire se modifier le discours allemand. Cela repousse donc la résolution du problème au mois de mai.
Il apparait évident qu’un abandon de la Grèce par l’Union européenne aurait comme conséquence de décrédibiliser l’Europe au niveau international. La Grèce a d’autant plus besoin de l’Europe que les taux d’intérêts fixés sur les marchés obligataires lui sont largement défavorables. La crise grecque n’a pas ouvert de nouveau débat. En effet, les thèmes des critères de Maastricht ainsi que la moralisation des acteurs de la finance sont déjà débattus. Il ne reste plus qu’à espérer qu’une solution sera trouvée rapidement car la situation est très préoccupante et touche tout un Etat.
Thibaut Bauer Grandjean
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