mardi 29 décembre 2009

Le TOP 10 des chansons de 2009 (PART I by J.M.)





Des chansons, de 2009 ou d'autrefois qu'on a bien aimé cette année. 
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Benjamin Biolay – La Superbe
[http://www.youtube.com/watch?v=xtmVTfGJUzA]

Tout le monde le déteste, sans raison. Mais c’est pas un peu con ça justement ? Produit par Animalson, monsieur « j’ai produit à peu prêt tout le monde dans le rap français ». Un gage de qualité. Des violons poignants, un beat aérien et une voix profonde, à la limite du parlé, Gainsbourg aurait fait un play-back avec que tout le monde se serait touché dessus jusqu’à la fin des temps. 

C’est aussi sympa : Dans la Merco Benz 
[http://www.youtube.com/watch?v=PAyYzhmQQeA]

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Seth Gueko – Démarrer 
[http://www.youtube.com/watch?v=nLwuAzKJb5c]

Que ce soit clair, son enfilage de punchlines efficaces du style « tête de roumain zgueg de poulain », ça fait marrer 2 minutes entre potes mais ce n’est pas vraiment ça qui fait la marque de fabrique d’un rap français qui se doit de tenir une certaine renommée qualitative à l’internationale… Cependant, force est de constater que la surprise est ici de taille. Différent et réussi. 

C’est pas mal aussi : Les fils de Jacques Mes’ 
[http://www.youtube.com/watch?v=-L6nrNEO_vk]

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Nas – New York State of Mind 
[http://www.youtube.com/watch?v=UKjj4hk0pV4

Il parait que cette année, Jay-Z a sorti un album plutôt bon. Il parait ouais. Il parait aussi qu’il contient l’hymne de la ville de New York, en duo avec Alicia Keys. Il parait… Enfin bon faut pas nous la faire hein. C’est bien beau ces minauderies à deux balles avec un refrain qui reste malheureusement en tête après une demi écoute (In New Yoooorrkkkkk blabla) [http://www.youtube.com/watch?v=Aqz47TtMTyk] mais Jay-Z, ça reste Jay-Z. Alors pour écouter le VRAI hymne de N.Y, on retourne en 1994 (et oui…) et on se refait Illmatic, LE meilleur album de l’histoire du Rap ricain. Word up. 

C’est aussi brillant : The Message 
[http://www.youtube.com/watch?v=micood9FM2w
et toutes les autres

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Alain Bashung – La nuit je mens 
[http://www.youtube.com/watch?v=R76URfXE_ck

En 2009, on retiendra qu’un grand chanteur est mort. (Mickael quoi ?). Emporté par la maladie, après avoir fait la nique à tout le monde aux dernières Victoires de la Musique, on retiendra ce bijou de chanson française - comme ils disent - qu'est La nuit je mens. 

C’est aussi bien : Osez Joséphine 
[http://www.youtube.com/watch?v=NiOHAlkNZa8]

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Oxmo Puccino – L’un de nous deux
[http://www.youtube.com/watch?v=AP_zisXmjE4

Peut être un des meilleurs paroliers en France. Et cette piste de l’album « L’arme de Paix » ne déroge pas à la règle. En se postant dans la tête d’un boxeur, la métaphore est ainsi aisément filée. La vidéo est à voir, absolument, pour son esthétique à la fois froide et belle. 
C'est aussi bien : Mama Lova 
[http://www.youtube.com/watch?v=vR2-3EULjFk]

mardi 15 décembre 2009

L'association des mangeurs de petits pois

Parce qu'après tout pourquoi faire comme tout le monde ?

lundi 14 décembre 2009

"La société est bien foutue (...)"

"Ils mettent des uniformes aux connards pour qu'on puisse les reconnaître." Si toi aussi tu as adoré cette phrase de Dupontel dans Bernie, ce site devrait te plaire! 





Il s'agit d'une étude photographique menée par deux habitants de Rotterdam sur la société et les citadins. Le résultat est impressionnant (112 séries photo) et on se plait secrètement à y rechercher la catégorisation de nos connaissances...


ça se passe ici: http://www.exactitudes.com/index.php

jeudi 3 décembre 2009

Une nouvelle façon de concevoir la "série mode"


Chanel en partenariat avec madame figaro innove et nous offre sa vision de l'avenir des séries de photo mode pour les magazine. Une initiative très réussie qui montre les vêtements sous un nouveau jour grâce aux mouvements aériens des mannequins... sur un site web: more.madame.lefigaro.fr 

Chapeau bas !

jeudi 26 novembre 2009

Le futur de la génération Facebook, Twitter et téléphone portables ?


CLONES

Réalisé par Jonathan Mostow
Avec Bruce Willis, Radha Mitchell, Rosamund Pike...
Genre : Science fiction
Durée : 1h25 min

Dans un futur proche où les hommes vivent par procuration, à travers leurs clones mécaniques, parfaite réplique d’eux-mêmes, en plus jeunes, beau et forts, certes... à quoi vous vous attendiez ? Contrôlés à distance donc, deux clones agents du FBI enquêtent sur le meurtre d’un jeune homme. Jeune homme qui semble lié à l’inventeur des clones, révolution technologique qui régit toute la société humaine, à l’exception d’une bande de réfractaires.

Un film de science fiction de plus, un Bruce Willis sauveur de l’humanité de plus, une vague impression de déjà vu… Malgré une matière première au potentiel énorme et un travail plutôt bien fait, le film de Jonathan Mastow n’ennuie pas, certes, peut être parce qu’il ne dure même pas une heure et demi, mais ne surprend jamais, passe à côté de ce qu’il aurait pu être.

On regrette de ne pas voir approfondis les thèmes effleurés par le film et qui lui donnent son peu d’intérêt : l’invasion des machines dans le monde des humains, la peur maladive de ceux-ci de vivre leur vie, vieillire, se faire mal, leur quête de la perfection plastique... Autant de sujets potentiellement intéressants balayés d’un revers par quelques courses pour suites et deux ou trois meurtres. Bruce fait le boulot proprement, joue juste mais ça ne suffit pas, on oubliera ce film aussi vite qu’on a acheté la place de cinéma.

P.P.

vendredi 13 novembre 2009

La série des blogs coolos : Part II

The coolhunter.net 

Avec un nom pareil, c'est clair que ce blog mérite une place dans notre tour d'horizon des sites sympa ! Particulièrement orienté design, ce blog retrace en images et en texte les grandes tendances qui émergent tous les jours sur la surface du globe : des nouveaux modèles de casques Ruby au nouveau look de l'hotel de Sers à Paris...
S'il est plutôt indiqué pour ceux qui sont à l'affût de carnets de tendances déjà tout faits, il peut tout de même s'avérer intéressant pour les novices qui désirent voir des choses qui sortent de l'ordinaire en un coup d'oeil.

En bref, un blog pour briller en société. Si vous ne parlez pas anglais, ce n'est pas grave, ils ont mis plein d'images !!

dimanche 8 novembre 2009

Quand Huis Clos rencontre L'inconnu du Nord-Express


THE BOX

Date de sortie cinéma: 4 novembre 2009
Réalisé par Richard Kelly
Avec Cameron Diaz et James Marsden
Durée: 1h55
Synopsis allociné: "Norma et son époux mènent une vie paisible dans une petite ville des Etats-Unis jusqu'au jour où une mystérieuse boîte est déposée devant leur domicile. Quelques jours plus tard, se présente l'énigmatique Arlington Steward qui leur révèle qu'en appuyant sur le bouton rouge de la boîte, ils recevraient 1 000 000 $, mais cela entraînerait la mort d'un inconnu"

Souvenez-vous, c'était en 2002, Richard Kelly impressionnait avec Donnie Darko, film fantastique délirant (récompensé à Gérardmer) qui s'intéressait au voyage dans le temps... Aujourd'hui, il revient avec The Box, un thriller bizarroïde qui laisse le spectateur dans le doute à sa sortie de salle. Vient-il de voir une merde sans nom ou une petite perle cinématographique? Je vous avoue que pour moi le mystère demeure encore entier.
Si Cameron Diaz exaspère à l'écran (un accent immonde l'enlaidit encore davantage que voulu par le réalisateur), la tentative de Richard Kelly de nous livrer sa vision de l'au-delà est tout à fait convaincante. Le réalisateur commence son film avec un cours sur Sartre et son Huis Clos, et ce n'est probablement pas par hasard. The Box est, comme l'intrigue le suggère, une étude sur l'humanité. Arlington Steward (le fameux "élément" perturbateur qui apporte la "box" dans les foyers) incarne la tentation : prendre la résponsabilité de l'élimination d'un individu contre rémunération. Il transforme ses cobayes en tueurs à gage en conscience. Comme au jardin d'Eden, la femme cède. La torture intérieure du couple commence alors et l'autopersuasion prend vite le dessus jusqu'à une issue des plus funestes. En somme nous avons donc là la rencontre plutot réussie d'un Sartre et d'un Hitchcock.
Là où Richard Kelly a probablement fait sa plus grande erreur, c'est en introduisant une puissance supérieure dans le script. Il n'avait pourtant nul besoin d'user de la transcendance comme prétexte puisque son personnage aurait très bien pu être frappé de folie en même temps que par la foudre (ndlr: Arlington Steward a été défiguré par la foudre) . Arlington Steward ayant été un cadre de la NASA il aurait tout à fait pu mener ses expériences sous le coup d'un délire punitif et les spectateurs auraient alors été ravis d'un final qui ne se mêle pas du divin... Mais Richard Kelly fait d'Arlington une sorte de messager maléfique qui plonge l'humanité dans un purgatoire. Jusqu'à la fin, aucune moralité ne se dégage : Arlington continue inlassablement et chaque foyer entre dans la spirale.
Au risque d'être quelque peu médisant, on pourrait croire que Richard Kelly venait de réviser ses classiques lorsqu'il est passé à la mise en place du scénario. Les références à la Bible, Sartre et Hitchcock s'était déjà très bien, malheureusement le réalisateur ne s'est pas arrêté là (Goethe, Milgram...). Bref, une très bonne idée qui s'avère gaspillée...
A voir pour se faire un avis et si l'on est fan de Richard Kelly, a éviter sinon.
D.D.

vendredi 30 octobre 2009

La série des blogs coolos : Part I




BienBienBien ... un blog pas comme les autres

En furetant sur le web comme une ame en peine, en quête d'inedit, de palpitant, d'excitant, bref de quelque chose qui vaille le coup d'écrire un post... Je suis tombé sur la porte de saloon de bienbienbien.net où est affiché fièrement: "le meilleur blog actuel".

Alors là on rigole pas : 10 000 visites par jour, des posts rigolos presque tous les jours, bref "a blogger's wet dream" comme on dit à L.A.
Enfin bon à paris on dit plutot : mouuuuaaaiisss ........... en bons blasés que nous sommes !
Tout ça pour dire qu'ils sont 8, quasi tous journalistes, un peu geek sur les bords (parce qu'en ce moment le "geek [est] au service du style" mais aussi parce qu'ils ont tout l'attirail du bloggeur 25.0 : fil twitter, flux RSS, une version iphone du blog, newsletter... la folie quoi) et qu'ils scrutent la société toute la journée pour nous livrer des billets qui mettent de bonne humeur. Et puis ils sont à la dèche (comme nous) et vendent des slips à l'effigie de bienbienbien et collent des stickers "je ne poke jamais le premier soir" partout donc forcément on pouvait pas rater ça !

Allez tout de suite y jeter un oeil bande de ****** parce que les bons blogs qui parlent d'autre choses que de cables usb ça court pas encore les rues de France...

Le lien du blog : http://bienbienbien.net/

lundi 19 octobre 2009

L’EPAD et la stratégie Sarkozy


L’actualité politique du début du mois d’octobre  a été fortement marquée par la volonté affichée par Jean Sarkozy, conseiller général du canton sud de Neuilly de prendre dès le 4 décembre prochain la direction de l’établissement public d’aménagement de la Défense (EPAD) remplaçant ainsi M. Devedjian, conseiller général des Haut de Seine et ministre de la relance frappé par la limite d’âge de 65 ans. M. Sarkozy fonde sa stratégie sur la démission prochaine du vice président du conseil général des Hauts de Seine Hervé Marseille en tant qu’administrateur de l’EPAD, nommé au Conseil économique, social et environnemental, qu’il remplacerait en tant que représentant du Conseil général des Hauts de Seine au sein du conseil d’administration de l’EPAD.
L’EPAD créé en 1958 par décret est dirigé par deux instances décisionnaires : le directeur général exécutif nommé par décret et le conseil d’administration composé de dix huit membres dont neuf représentent l’Etat et neuf les collectivités territoriales de la région Ile de France. Parmi ces derniers, deux membres du conseil d’administration sont issus du conseil général des Hauts de Seine et c’est l’une de ces places qui est visée par Jean Sarkozy. La stratégie annoncée du fils du Président de la République est de se faire élire par le conseil d’administration à la tête dès le 4 décembre prochain. En cas de succès, sa position donnera à M. Sarkozy la visibilité nécessaire pour prétendre à la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine en 2011.
Cette stratégie apparait aujourd’hui comme une erreur psychologique et politique. M. Sarkozy-père ayant déjà occupé cette place entre le 1er avril 2005 et décembre 2006, les projets de Jean Sarkozy  laissent penser à une forme de népotisme de la part du Président de la République, cette impression est d’autant plus accentuée par la jeunesse et le niveau d’étude relativement faible de son fils par rapport aux autres éventuels prétendants à ce poste.

Par Thibaut Bauer-Grandjean

mercredi 14 octobre 2009

La critique cinéma de Jonathan Masia









UN PROPHETE



Date de sortie : 26 aout 2009

Réalisé par Jacques Audiard
Film français. Genre : Policier, Drame
Durée : 2h 35min.
Année de production : 2008


Concédons que la dithyrambique acclamation cannoise remonte déjà au semestre dernier et que tout a déjà été écrit ou dit à son sujet.
Néanmoins, revenir à froid sur ce Prophète là ne peut être considéré comme crime de redondance tant celui ci est… Grand.

Oui. Grand.
Le mot est lancé. Surtout avec le recul approprié.

Le topo, vous le connaissez. Condamné à 6 ans de prison pour un crime mineur, Malik El Djebena parait bien trop fébrile pour supporter le poids d’une telle sentence. Cependant, très vite pris sous l’aile d’un gang de Corses, le jeune homme va apprendre et devenir Caïd à la place des caïds.

Certains détracteurs n’y verront qu’un énième film de gangs ou un succédané carcéral de séries américaines à succès. Soit.
Mais il serait alors bien réducteur de passer sous silence le particularisme national métaphorique de ce Prophète qui prend à contre-pied tous les lieux communs au sujet de notre une et indivisible République.
Bien loin de la simple comptine mafieuse, Audiard met en images une réflexion poussée et tranchée autour du rôle ambigu de l’institution carcérale au sein du processus d’assimilation du modèle universaliste à la française, avec la déculturation qui en découle.
En arrivant, Malik ne sait rien. La prison joue alors ce rôle de tuteur que n’ont pas su remplir les institutions conventionnelles telle que l’école et va tout lui apprendre. Lire, écrire, se comporter en société, jouer un rôle, parler Corse et plus important encore : Le sens, si méritocratique, de l’effort pour monter en grade.
En ressort une métaphore de l’ascension sociale et de l’intégration made in République - puisque par le biais d’une des ses institutions dédiées - confrontées à l’échelle de valeurs inversée du milieu carcéral.

On touche alors là où ça fait mal :
Quid de la hiérarchisation des valeurs dites républicaines lorsqu’une de ses institutions emblématiques en est dépourvue ?
Quid de la dualité des organisations sociétales générées par les outils d’un même système censé être « un et indivisible ? ».

La force d’Un Prophète est donc de soulever ces pistes de réflexions qui touchent les contradictions d’interprétation et de mise en situation « à la française » de ce qu’est, en essence et en substance, la République.

Ainsi, après le bien trop convenu et minet  De battre mon cœur s’est arrêté , Audiard remet les pendules à l’heure et ferait même passer son magnifique Sur mes lèvres pour un vulgaire brouillon. Réalisation à couper le souffle, acteurs sur la brèche à la sincérité et à l’épaisseur hors du commun, rythme au cordeau et portée réflective et symbolique poussée… Tous les ingrédients y sont.

Ce prophète est définitivement Grand.


mardi 13 octobre 2009

Retour sur un auteur culte: Bret Easton Ellis


Un auteur hors du temps ou qu'il est temps de lire ? 



Incontestablement les deux pour Bret Easton Ellis ! Cependant, amateur de contes de fées et autres romans à l'eau de rose, s'abstenir ! 
Bret Easton Ellis fait dans le gore, le trash, le sexe et la drogue. 
 
Auteur américain culte des années 80-90, il se démarque une première fois avec Moins que zéro, qu'il écrit alors qu' il n'a que 20 ans,  et dans lequel il décrit l'errance d'un jeune homme qui vit à Los Angeles, ville cruelle « dans laquelle on peut disparaitre sans s'en apercevoir » selon l'auteur lui-même. 


Peu après, il confirme son succès avec Les lois de l'attraction,  qui raconte les péripéties d'un groupe d'étudiants américains plutôt aisés, rongé par l'excès de drogues, de bières  et de sexe et qui considère leur campus comme une cour de récréation dans laquelle le vice est roi : les deux ouvrages parurent en 1985.
Puis dans un registre plus cru encore, il choqua les lecteurs avec American Psycho, en 1991. Le livre  fait le portrait d'un cadre de Wall Street, psychopate en vérité, qui élimine avec horreur et délectation aussi bien ses collègues de bureau, que les prostituées et les SDF qu'il rencontre; et se moque avec un sarcasme effrayant de tout ce qui n'est pas lui. 
Enfin, c'est avec son dernier roman, Lunar Park, parut en 1995, que celui que l'on nomme aussi B.E.E. - l'abeille - étonne, puisque tout en restant lui-même, il change de registre en explorant le thème de la paternité sur fond de psychanalyse et de fantastique.

Et la saga de Bret Easton Ellis ne s'arrête pas là : fort d'un succès qui traverse les frontières, il a vu tous ses romans adaptés au cinéma - American psycho en 2000 ou Les lois de l'attraction en 2002 - mais avec un accueil plus ou moins enthousiaste.  Adulé par certains, détesté et même menacé de mort par d'autres, Bret Easton Ellis est une figure majeure de la provocation et de la transgression dans le monde de la littérature américaine.

A lire ou à relire vite, mais le ventre vide.



C.C.

lundi 12 octobre 2009

La critique cinéma de Léa Samain


Le Soliste (The Soloist)
Date de sortie: 2 septembre 2009
Réalisé par Joe Wright
Avec Robert Downey Jr., Jamie Foxx, Carherine Keener...
Film américain
Durée: 1h49
Année de production: 2008

…Ou l'histoire vraie d'une rencontre entre un chroniqueur du L.A. Times et un musicien virtuose de la rue.
C'est dans un parc de Los Angeles, au pied d'une statue de Beethoven que Steve Lopez, journaliste sans cesse à l'affût de nouveaux sujets pour écrire ses articles fait la connaissance d'un Nathaniel Ayers SDF qui joue sur un violon à deux cordes. Tourmenté par le destin de cet ancien élève prodige de la Julliard School qu'une schizophrénie naissante a poussé à la rue, le journaliste se met en tête de l'aider et de le faire revenir à une vie qu'il estime naïvement être « normale ».
La belle performance du duo formé par Robert Downey Jr. (Zodiac, Iron Man) et Jamie Foxx (Ray) ne suffit malheureusement pas à éclipser une réalisation et un scénario quelque peu décevants. Les deux thèmes polémiques que sont la schizophrénie et le problème des sans-abris mériteraient d'être exploités, mais ils sont ici laissés pour compte, laissant en définitive au spectateur un sentiment de frustration doublé de confusion quant au message que le film entend véhiculer.

dimanche 4 octobre 2009

Retour sur les expositions de l'été...


 BREGUET AU LOUVRE

Vous ne connaissez pas la différence entre une montre « à répétition des quarts à toc » et une à « répétition à minute » ? Pas de panique, non seulement vous n’en avez pas besoin pour suivre l’exposition, mais en plus vous apprendrez à répondre à cette question grâce au glossaire des termes de l’horlogerie mis à la disposition de tout le monde dans trois langues différentes !


Aucune excuse donc, pour ne pas s'être précipité au Louvre voir l’exposition qui retrace la vie du créateur des célèbres montres Breguet et l’histoire de cette Maison, aujourd’hui à renommée internationale. Amateur d’horlogerie, vous auriez été ravis, amateur d’anecdotes historiques encore plus ! Suivre le travail d’un homme dont l’unique talent l’a mis en relation avec l’élite de quatre régimes différents (Ancien Régime, Révolution, Empire et Restauration) des deux côtés de la Manche, relève du défi. On y a découvert l’histoire de la fameuse montre de Marie-Antoinette, conçue sans limite financière, réunissant tout les meilleurs mécanismes de l’horlogerie de cette époque, seule consigne étant que partout où cela était possible « l’or [devrait] remplacer le métal », mais achevée seulement… en 1827 ! Ou encore par quels mécanismes les horlogers ont survécu aux douze années imposées de calendrier révolutionnaire avant de repasser au grégorien. Exposition esthétique et instructive, tant d’un point de vue historique, que  mécanique.


LE LOUVRE PENDANT LA GUERRE

La Seconde Guerre Mondiale aura perturbé le fonctionnement du Louvre pendant une dizaine d’année. C’est ce qu’on retient des photographies du grand musée parisien prises pendant les heures sombres de l’occupation. Suite aux consignes de Goebbels, la vie culturelle parisienne devait continuer et le Louvre a du composer avec ces instructions, conciliant la mission de protection de ses trésors avec les menaces d’attaques aériennes. Les photographies défilent en fonction des années d’occupation et on assiste aux transformations vécues par le Louvre : des jardins royaux transformés en potager à légumes aux milieu des statues, la cour Carrée devenue un camps pour prisonniers allemands après la Libération ; à deux cents mètres de la même Cour, les éclats d’un avion anglais écrasé au sol, si près des façades époustouflantes du Louvre… Ces mêmes façades criblées d’éclats de balles après les affrontements de la Libération. Mais le Louvre sous l’occupation c’est surtout l’exil vers la Province des oeuvres majeures pour les protéger d’un occupant potentiellement avide. La Joconde, grande absente de l’époque, déplacée à sept reprises, représente bien un Louvre devenu « musée du vide ». 


PAR CAROLINE TIXIER

jeudi 24 septembre 2009

INGLORIOUS BASTERDS






Date de sortie: 19 août 2009
Réalisé par Quentin Tarantino
Avec Brad Pitt, Christoph Waltz, Diane Kruger, Mélanie Laurent…
Film américain
Durée: 2h28
Année de production: 2009

Dans la France occupée de 1940, un commando de soldats  juifs américains se lance dans des expéditions punitives de Nazis.


En choisissant cette fois-ci de réaliser un film de guerre, Tarantino a voulu rendre hommage à un genre qu’il apprécie tout particulièrement : celui des macaroni combat films(en référence au « western spaghetti »).


Sans revenir sur la multitude de films qui l’ont inspiré (parmi lesquels Desert Commando d’Umberto Lenzi et De l’or pour les braves de Brian G. Hutton), retenons entre autres de ce dernier opus tarantisnesque qu’il révèle au grand public le talent de Christoph Waltz. Récompensé au Festival de Cannes 2009 pour sa délicieuse interprétation d’un persécuteur de Juifs impitoyable, l’acteur autrichien affirme avoir « retrouvé sa vocation grâce à Tarantino ». Brad Pitt dans le rôle du lieutenant Aldo Raine adepte de la scalpation n’est pas en reste non plus, qui déclare avoir pris beaucoup de plaisir à jouer un personnage si décalé, et dont l’accent improbable du Tennessee l’empêche catégoriquement de prononcer un « Arrivederci » italien.


PAR LEA SAMAIN

mercredi 16 septembre 2009

La politique à l'allemande

Etude de cas : le débat télévisé entre les deux principaux candidats à la chancellerie allemande (Angela Merkel, chancelière sortante, et Frank-Walter Steinmeier, ministre des affaires étrangères)



http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/Elections-legislatives-en-Allemagne/2780010,CmC=2847480.html

"Un duo plutôt qu'un duel" martèlent les journalistes allemands. En effet, les deux protagonistes ne se sont pas injuriés, ni disputés, ni même vraiment confrontés... Au contraire, ils semblaient d'accord sur la plupart des sujets lancés par les journalistes en charge du débat... Etonnant? Pas vraiment quand on sait que les deux candidats qui s'affrontent aujourd'hui ont gouverné ensemble pendant quatre ans au sein de la "grande coalition". L'impression générale qui ressort de ce débat? La défense de la politique qu'ils ont mené ensemble pendant quatre années, plutôt qu'un affrontement entre deux candidats à la chancellerie.
On est bien loin de l'atmosphère des débats présidentiels à la française et des joutes verbales qui les rythment à chaque fois. On se souvient tous de Valérie Giscard d'Estaing lançant à François Mitterrand "vous n'avez pas le monopole du cœur" en 1974, de François Mitterrand rétrogradant Jacques Chirac à chaque intervention, en lui rappelant son titre de "Premier Ministre", en 1981, et de la "colère saine" de Ségolène Royal en 2007. Dimanche soir dernier, les deux candidats allemands, à qui pourtant l'on reproche le manque de charisme, ne se sont lançés aucune pique, au grand désespoir de la presse allemande : "oui on peut bailler, c'était plus un duel douillet qu'un combat électoral" déplorait le quotidien "Bild" qui détient le plus gros tirage du pays.
Donc, si ce n'est pas le charisme, sur le plan physique comme verbal, qu'est ce qui fait la popularité d'Angela Merkel qui reste largement majoritaire d'après les sondages? L'efficacité de sa politique, sur le plan économique tout particulièrement, et ses résultats? Sans doute. Mais sur ce point, son adversaire qui a été son coéquipier pendant les quatre dernières années revendique lui aussi sa part de responsabilité... En hommage au soixantième anniversaire de l'accession au pouvoir du premier chancelier allemand de la République Fédérale d'Allemagne (RFA), Konrad Adenauer, Angela Merkel se rend aujourd'hui dans son ancienne demeure à Rhöndorf (en Rhénanie du Nord-Westphalie), puis rentrera à Berlin en train. Elle entend donc une fois de plus s'inscrire dans la l'histoire de la réunification allemande pour remporter cette élection.
Verdict de ce combat présidentiel : le 27 septembre prochain.

L.W.

vendredi 10 juillet 2009

Enki Bilal dans les salons de Dassault

C’est au premier étage de l’hôtel Marcel Dassault qu’Enki Bilal expose du 8 juillet au 10 septembre 2009 les 350 cases de son album Animal’z, publié chez Casterman. Artcurial organisera le 19 septembre prochain la vente aux enchères des dessins qui clôturera cette exposition.

Qu’est ce qui donne cette impression d’immensité aux dessins d’Enki Bilal ? Leur taille originelle, la technique du rehaut qui consiste à rajouter du blanc sur un papier de couleur gris-bleu ou leur exposition sur des murs noirs ne laissant apparaître la lumière qu’à travers une seule fenêtre ?
Trois aspects de son œuvre sont mis en valeur. Tout d’abord, le Rez-de-chaussée propose au public de redécouvrir les dessins de ses premières bandes dessinées, notamment ceux de la Tétralogie du Monstre. Le visiteur arrive ensuite au premier étage où il se retrouve comme plongé au cœur de l’aventure que raconte Animal’z. En effet, l’exposition de chaque dessin, l’un après l’autre, dans un ordre différent de celui de l’album, permet une déconstruction de l’histoire, propice à une immersion totale du visiteur dans l’univers de l’artiste. Le rehaut, permettant aux figures de ressortir de leur cadre, contribue lui aussi à cette immersion, et tout particulièrement les douze dessins rehaussées par le dessinateur spécialement pour l’exposition. Enfin, la visite s’achève par la projection de Cinémonstre, le montage de 67 minutes, réalisé en 2006 à partir des trois long-métrages de l’artiste, à l’occasion du festival Starball à la Géode, à Paris. L’occasion pour notre visiteur de pénétrer dans les horizons fantastiques des trois films de Bilal : Bunker Palace Hotel, Tykho Moon et Immortel, ad Vitam.
L’hôtel Marcel Dassault propose donc, pendant tout l’été, un voyage dans l’univers d’Enki Bilal pour ses fans et offre une visite initiatique pour les autres… Tandis que les choses sérieuses se passeront à la rentrée, lors de la vente aux enchères des dessins, le 19 septembre. Les prix s’échelonnent entre 600 et 40 000 euros, promettant un affrontement entre les acheteurs pour certaines de ces œuvres très convoitées.
Et pendant qu’Enki Bilal se débarrasse de ses dessins, avouant tout de même qu’il se sépare de certains non sans émotion, il se concentre sur l’éventuelle adaptation de sa bande dessinée au cinéma. Ce serait un film d’animation : une façon de permettre aux plus aventureux de prolonger leur voyage fantastique…

L.W.

dimanche 28 juin 2009

Brèves musiques electro/rock Juin-Juillet

Little Boots, Hands
Il a fallu un an à l’ex leader des Dead Disco pour sortir son premier album, après le brillant Stuck on Repeat sorti en mars 2007. Ce dernier est ici réduit à une version radio un peu décevante, le reste de l’album tient la route dans la rubrique électro pop entêtante. Coté paroles, il ne s’agit que d’amour, coté musique, on retient surtout Meddle, Mathematics, Symmetry, et Ghost. Si vous aimez Goldfrapp, Little Boots n’attend que vous !

Kasabian, West Ryder Pauper Lunatic Asylum
Apres un second album franchement décevant, l’un des groupes pionniers de l’indie anglais est de retour, trois ans plus tard, avec un album qui renoue avec le niveau du premier. Pensé comme la BO d’un western, le premier single Fire est de bon augure quant à la qualité d’un disque dont l’inventivité fait plaisir. Jetez vous sur West Ryder Silver Bullet, avec l’actrice Rosario Dawson, Secret Alphabets, Underdog et Thick as Thieves, ou comment parler sentiments sans verser dans le culcul.

Depeche Mode, Sound of the Universe
Le nouvel album du groupe phare des 80s est mauvais, que ce soit dit. A l’exception des titres In Chains et Peace, le reste donne dans la nébuleuse de titres rupture confessions intimes de mauvais goût. Si l’objectif de Dave Gahan est de faire fuir, il est atteint…

Pony Pony Run Run, hey you (stereoheroes remix)
L’été arrive, les soirées avec, et un bon remix est indispensable pour secouer vous amis en cas d’ambiance détresse mollassonne. Ce remix vous aidera à motiver les troupes, à servir avec un gin tonic !

Make The Girl Dance, baby baby baby
Le single électro du moment est porté par un clip pour le moins tape à l’œil, et des paroles bien trouvées. Coté musique ce n’est pas la révolution, mais ça sonne Discobitch ou Sexy Sushi et assure de communiquer l’enthousiasme général pour l’été.

Marina & The Diamonds, The Crown Jewels EP
Marina revient avec un nouvel EP, porté par le single I’m not a Robot qui sans atteindre la qualité d’Obsessions sorti en mars ne déplait pas pour autant. Seventeen qui figure en B-side est autrement plus intéressant, en attendant un album dont on espère une sortie rapide !

Tous ces tires sont à l’écoute sur hypem.com, et disponibles sur itunes.

A.H.

mercredi 27 mai 2009

Claude Allègre fait sortir Nicolas Hulot de ses gonds

A deux semaines des élections européennes et du remaniement ministériel prévu, Nicolas Hulot est le dernier en date à s'insurger contre l'éventuelle arrivée au gouvernement de l'ancien ministre de l'éducation nationale.

Le come back inattendu de ce week-end est celui de Nicolas Hulot qui s'était effacé du paysage médiatique depuis quelques temps. Il saisit pour cela un sujet qui en fait jaser plus d'un ces derniers jours : l’entrée probable de Claude Allègre dans l’équipe gouvernementale. A droite comme à gauche, on s'interroge, on s'inquiète, on s'affaire. Selon Pierre Moscovici, interviewé vendredi 2 mai dernier sur France info, Claude Allègre entrera au gouvernement, c'est sûr. Il le lui aurait confirmé lui-même, après un déjeuner avec Catherine Pégard, conseillère de Nicolas Sarkozy : "je vais entrer, c'est fait". Une affirmation que l’intéressé a démentie. Cette éventuelle nomination pourrait inquiéter certains ministres, en remettant en cause leurs prérogatives. En effet, on parle d'un ministère de l'innovation et de l'industrie, ce qui retirerait certaines compétences à Valérie Pécresse et à Christine Lagarde...
Le milieu écologiste est le dernier à donner son avis sur le sujet, avec pour porte parole, Nicolas Hulot. Il dénonce un "signal tragique" qui entacherait le sommet de Copenhague sur le climat prévu en décembre 2009. Interrogé par le Journal du Dimanche, paru samedi 23 mai, il fustige celui qui affirme que le réchauffement climatique n'est qu'une invention de scientifiques. Nicolas Sarkozy a lui aussi été mis en cause : "si Nicolas Sarkozy fait ce choix, il faudra que chacun en tire les conséquences", a-t-il ajouté. Mais ce retour sur la scène médiatique n'a-t-il pas surtout permis à celui qui avait pensé se présenter aux dernières élections présidentielles de rappeler son existence dans le camp de l'opposition ? Au sujet des élections européennes, il se contente de ne pas cacher "son histoire, ses amitiés et ses affinités avec Europe écologie", le mouvement écologiste européen, mené en France par Daniel Cohn-Bendit et José Bové... Une affaire à suivre.
L.W.

The Chaser, du sang et quoi d’autre ?

Premier film de Na Hong-Jin, The Chaser s'inscrit dans la vague de films coréens qui déferle sur l’occident. Une histoire de serial killer, de nuit, de pluie, de violence et de course à pied.

Joong-Ho, ex-flic devenu proxénète, voit ses filles disparaître unes à unes. Lorsque Mi-Jin disparaît à son tour, il se met à la poursuite de celui qu’il suppose vite être le meurtrier des autres filles, espérant la sauver.
Sélectionné, hors compétition, au dernier festival de Cannes, The Chaser a su apporter à son réalisateur une fulgurante reconnaissance internationale. Représentant à la fois un hommage aux films noirs et une critique sociale, il permet à Na Hong-Jin de faire une entrée fracassante dans le cinéma de genre et de s'imposer instantanément comme un grand espoir du cinéma coréen.
Il suffit, en effet, au jeune réalisateur de quelques plans pour nous plonger avec style dans les ruelles crasseuses de Séoul ou d’une course poursuite pour donner une énergie infernale au film. Le film, impressionnant de maîtrise, s’appuie sur des acteurs brillants et un scénario passionnant, quoiqu’on puisse regretter une fin inutilement longue. Etouffant, jouissif, effrayant, comique, exténuant et émotionnellement éprouvant, The Chaser s’impose avec panache comme un modèle du genre et assurément comme une des claques de l’année !
P.P.

lundi 23 mars 2009

Musique : LXXV aime

  • La Roux, quicksand (déjà disponible)

La Roux est la dernière découverte du label Kistuné : bon signe. Le groupe est londonien, la chanteuse est rousse, la musique est une actualisation 2009 de Goldfrapp : concept efficace. Quicksand est le premier single, hymne entêtant livré avec remixes de choc : malin. Sans parler du clip, ambiance « je ne t’ai pas oublié(e) depuis les vacances », pour que tout le monde puisse s’identifier : sournois. Evidemment ils sont nuls en syntaxe, personne n’est parfait, mais on leur pardonne vu que « la rousse » ça n’aurait pas été génial de toutes façons.

  • Marina & The Diamonds, obsessions/mowgli’s road (déjà disponible)

Savoir ce que chanterait une artiste à la fois grecque et écossaise n’a jamais été une de vos questions existentielles, mais cela aurait dû : Marina est propulsée sur le devant de la scène pop alternative par le tout jeune label new-yorkais Neon Gold Records. C’est frais, dynamique, ça sonne comme KT Tunstall sous acides et ça enivre la blogosphère, bref : elle sait écrire des titres accrocheurs qui ne sont pas des rengaines, merci la Grèce, merci l’Ecosse.

  • Yeah Yeah Yeahs: It’s Blitz! (sortie physique le 12 avril, le 10 mars sur itunes)

Aussi efficace que l’attaque dont il porte le nom, le nouvel album du groupe indé new-yorkais fait des ravages. Rien à jeter dans cet opus vivifiant, porté par les singles zero et heads will roll, d’autant plus bienvenu qu’il dynamise une scène rock redondante à tendance moribonde.

  • Royksopp : Junior (sortie le 23 mars)

Le groupe électro suédois fait équipe avec The Knife, Robyn et Lykke Li, force la dose pop sur ce troisième album brillant, sans tomber dans le sirupeux. happy up here, tricky tricky et the girl and the robot suffiront à vous convaincre: essayer junior, c’est l’adopter.

vendredi 13 mars 2009

W. L'improbable président

L’histoire de George W. Bush (encore président des Etats-Unis à la sortie du film), de son adolescence de sale gosse privilégié à sa présidence de la première puissance mondiale. Oliver Stone aborde ce sujet, brûlant, avec pour objectif : nous faire comprendre le personnage, son parcours et ses actes, notamment sa gestion du Moyen-Orient.
Le film et l’attente qu’il a pu provoquer tiennent beaucoup du fait qu’il sort en salle à la fin du mandat de Bush, moment charnière dans la politique américaine et mondiale. A l’heure du bilan, le film s’attarde sur les causes et non les conséquences des faits marquants de cette présidence.
Le film, avec une réalisation proche du téléfilm, ne nous transmet jamais réellement de message, d’impression ou de sentiments. Il ne fait que poser la question : « comment un gentil-mais-vraiment-pas-très-malin incapable comme lui a pu en arriver là ? » sans approfondir ni apporter d’autre réponse qu’une suite de faits maladroitement mis en scène. Reste l’excellente interprétation de Josh Brolin, parfois troublant de ressemblance, et quelques scènes savoureuses. L’objectif est en partie atteint, mais on aurait souhaité qu’il fasse l’objet du grand film qu’il méritait. Oliver Stone déçoit, encore.

P.P.

Entre les murs

Récompensé par la Palme d’or au festival de Cannes, « Entre les murs », le film de Laurent Cantet adapté du roman de François Bégaudeau, nous fait entrer dans l’univers d’une vie de classe au sein d’un établissement défavorisé. Le jeune professeur de français, Vincent B (François Bégaudeau) enseigne la langue de Molière à des élèves de 4ème qui ne s’identifient pas toujours à celle-ci ou à ce pays qui est la France. Le film montre essentiellement les situations d’apprentissage et les échanges entre Vincent et ses élèves (Esmeralda, Khoumba, Souleymane…) qui sont souvent très mouvementés, parfois même conflictuels et irrespectueux.
Ce film a beaucoup divisé les professeurs. Entre ceux qui estiment que le film montre la véritable difficulté du métier d’enseignant et les autres qui dénoncent l’image caricaturale du professeur qui incarne le rôle d’un « prof-copain ». Certains aussi critiquent la mise en valeur des scènes de disputes par rapport aux situations d’apprentissage et de travail.
Même si Cantet filme de vrais élèves, de vrais professeurs ou de vrais conseillers d’orientation le film reste une fiction. Néanmoins il est d’un réalisme étonnant, si bien que la limite entre fiction et réalité disparaît souvent. De plus « Entre les murs » aborde tous les sujets importants de la vie à l’école et pose de bonnes questions comme par exemple : le rôle du professeur, l’égalité des chances (dans un modèle républicain), le français comme facteur d’intégration culturelle et sociale des jeunes issus de l’immigration, la lutte contre l’échec scolaire, le rôle et l’efficacité des sanctions…

C.B.

Mesrine

« L’instinct de mort », première partie du diptyque consacré à la vie du célèbre gangster Jacques Mesrine, relate les débuts de celui qui deviendra l’ennemi public numéro 1 et restera une véritable légende des années après sa mort. Ce premier volet nous immerge dans la période qui va lui permettre de se forger une réputation, de son retour d’Algérie, au début des années soixante, à son exil au Canada, dix ans plus tard.
Tous les éléments sont réunis par Jean-François Richet pour faire de ce film l’un des plus attendus de l’année : une icône made in France, un des acteurs français les plus en vue du moment (Vincent Cassel), un scénario digne des meilleurs films de gangsters, et un tournage marathon (neufs mois) fort en rebondissements (Cassel avait refusé de tourner dans la première mouture du scénario, qu’il jugeait trop manichéenne et trop loin de la réalité ).
Le film ne déçoit pas. Ultra-maîtrisée, violente et nerveuse (trop pour certains ?), la réalisation est impeccable, toute en virilité. Sans originalité, certes, mais terriblement efficace. Vincent Cassel, excellent, impressionne par son charisme et son énergie. On est devant un grand film de gangster, du pur cinéma mêlant la french touch à l’efficacité hollywoodienne. Vivement le second volet !
P.P.

jeudi 26 février 2009

Preview

LXXV s'habille pour la saison printemps-été... Voici un aperçu de la partie culture:

vendredi 16 janvier 2009

« Yes We Can »

A l'occasion de l'intronisation de Barack Obama, le 20 janvier, ce dossier sur les élections américaines, reposant sur des témoignages de jeunes étudiants américains pendant la campagne électorale.


« Si McCain gagne ces élections, je pars au Canada ; s’il meurt et que Sarah Palin prend le pouvoir, je m’exile en Antarctique ». Cette phrase prononcée par Meaghan, une jeune étudiante en sciences politiques à Harvard de dix-neuf ans, pourrait résumer l’état d’esprit de la plupart des jeunes américains de la côte est à quelques semaines du scrutin final. Ainsi : sur une dizaine de jeunes étudiants, tous de la côte Atlantique du pays, mais de villes, d’universités et de formations différentes, une seule personne s’est déclarée « honnêtement apolitique et sans intérêt pour la politique » et dit « n’être pas encore sûre » quant à son choix entre les deux candidats, tandis que tous les autres soutiennent et supportent largement Barack Obama. Cette petite enquête est loin d’être exhaustive, mais permet de vérifier et de compléter des caractéristiques sociologiques sur les élections aux Etats-Unis ainsi que les prévisions des différents sondages. Si l’on observe une carte indiquant la couleur politique des différents états constituant les États-Unis, il apparaît clairement que les états du centre et du sud, sont plutôt républicains, tandis que ceux de la côte est et de la côte ouest plutôt démocrates. Et les sondages concernant les élections présidentielles de cette année semblent confirmer cette tendance. (cf. l’infographie sur l’évolution des sondages relatifs aux élections américaines sur le site du Figaro). En interrogeant directement quelques jeunes étudiants des Etats de la côte Atlantique, LXXV a cherché à comprendre les motifs de cette tendance largement favorable à Barack Obama chez ces jeunes américains, au-delà de l’idée reçue d’une population plus jeune, plus cultivée et plus ouverte dans les états limitrophes, en opposition à une population âgée, rurale et réactionnaire dans le centre et le sud du pays. Barack Obama a été l’objet d’un engouement sans précédent chez les jeunes du monde entier, symbolisant une volonté profonde de changement de la part des Etats-Unis, il s’agit pour LXXV de déterminer pourquoi Barack Obama séduit les jeunes Américains et de voir ce qu’ils attendent de lui.

Tout d’abord, l’intérêt des jeunes pour cette campagne est très fort. « Je m’intéresse énormément à cette élection présidentielle et pense que ce sera une des élections les plus importantes auxquelles je serai confrontée de mon vivant » raconte Meaghan. Quant à Mercy, vingt-trois ans, diplômée de l’université du Massachussetts, elle se considère « extrêmement concernée » par ces élections. Enfin, Alexander, vingt ans, étudiant en pharmacie à l’université de Rhode Island explique que « la politique figure dans les discussions au déjeuner et avec les amis ». En effet, sur une échelle de 10, ils situent tous leur intérêt pour la campagne entre 8 et 10, à l’exception d’une personne. Cet intérêt semble dû à une volonté profonde de changement de la part de ces jeunes. Volonté manifestant un profond raz le bol de l’administration Bush : « la politique n’était plus très importante dans ma vie quotidienne : avec Bush, je ne regarde pas énormément les nouvelles et j’ai une tendance à ne pas vouloir regarder ses conneries » raconte Alexander. Volonté de changement, incarnée dans la candidature de Barack Obama : pour Jonah, 21 ans, étudiant en Lettres à l’université du Massachussetts Obama a « l’esprit vivace, curieux et analytique ; des qualités qui devraient être indispensables chez un chef d’Etat et que nous n’avons pas eu à la Maison Blanche pendant maintenant huit ans ».

Barack Obama semble donc représenter un espoir pour ces jeunes en quête de changement. Ils disent tous avoir confiance en lui et en ses idées pour diriger le pays à l’intérieur comme à l’extérieur. Maggie, vingt ans, étudiante en relations internationales à l’université américaine de Washington, dit qu’elle « soutient Barack Obama parce qu’elle pense que ses projets politiques sont les meilleurs pour les Etats-Unis aujourd’hui et qu’ils auront les meilleurs effets à l’intérieur comme à l’extérieur du pays ». Elle ajoute qu’ « elle croit en lui personnellement, qu’elle a confiance en son caractère, et qu’elle a confiance en le fait qu’il va mener une administration ouverte et honnête. » Cet espoir, incarné par Barack Obama, est sans aucun doute lié au fait qu’il soit très jeune : à 44 ans, il serait le deuxième président le plus jeune des Etats-Unis après John Fitzgerald Kennedy s’il est élu. Espoir lié également à la couleur de sa peau : avoir un président noir (métisse) dans un pays qui a pratiqué pendant longtemps la ségrégation représenterait un véritable tournant. Pour Alexander « le fait qu’il puisse être le premier président noir des Etats-Unis est très important » et « le monde a besoin de savoir que l’Amérique est un pays moderne et que ce n’est pas juste un pays géré uniquement par des vieux messieurs blancs ».

Enfin, pour ces jeunes étudiants, le système politique américain nécessite d’être réformé. Pour Maggie « il y a eu beaucoup de corruption et d’influence négative ». En général ils sont contre le bipartisme de la vie politique. John, 21 ans, étudiant en littérature anglaise à l’université du Massachussetts, est enregistré comme indépendant, sans affiliation à un parti. Il affirme « détester le bipartisme » qui « apporte trop de dichotomie au processus électoral et réduit le nombre de choix possible de candidats ». Mercy explique : « on a beaucoup de réformes à faire, je pense qu’on a besoin de plus de partis ». Globalement c’est tout le système qui nécessite d’être réformé selon ces jeunes américains. Pour Meaghan, « le système politique aux Etats-Unis est complètement défectueux ». Mais, c’est surtout le collège électoral qu’ils critiquent. En effet, aux Etats-Unis le suffrage est universel indirect, ce sont les grands électeurs, regroupés en un collège électoral, qui élisent le président de la république. Ce système est perçu comme antidémocratique par beaucoup d’Américains, principalement des démocrates. Ainsi, Meaghan rappelle qu’Al Gore a gagné les élections au niveau national, mais n’a pas obtenu la majorité du collège électoral, ce qu’elle juge « complètement grotesque ». Alexander explique quant à lui que « ce modèle où les 800 « superdelegates » (ou grands électeurs) tiennent 20% du pouvoir, mais ne composent pas 20% de la population qui vote pendant les primaires n’est pas démocratique du tout ».

Barack Obama a scandé son discours de campagne pour les primaires dans le New Hampshire par le leitmotiv « Yes We Can » en Janvier dernier. Aujourd’hui, le peuple américain lui répond « Yes You Can ». Sa victoire aux élections présidentielles qui a suscité un taux record de participation (environ 66% des électeurs) montre que cet intérêt pour la campagne et ce désir de changement de la part des Américains était bien réel. L’élection d’un président noir à la tête des Etats-Unis représente incontestablement un fort symbole. Mais Barack Obama saura-t-il être à la hauteur de tous les espoirs qu’il a déclenchés ? L’histoire seule nous l’apprendra.


L.W.

Francis Bacon in London



Rétrospective de Francis Bacon (1909-1992) à la Tate Britain de Londres, du jeudi 11 Septembre 2008 au dimanche 4 Janvier 2009.



Le 28 octobre 2009 Francis Bacon aurait eu cent ans. La Tate Britain de Londres inaugure les célébrations du centenaire de la naissance du peintre irlandais en présentant au public une rétrospective inédite. Londres avait déjà accueilli deux rétrospectives sur son œuvre à la Tate Gallery en 1962 et en 1985. Cette fois-ci, l’accent a été mis sur des travaux découverts après sa mort, lors des recherches effectuées dans son atelier. Toute une salle, intitulée « Archive », est consacrée à ces travaux et nous permet de découvrir notamment les montages photographiques de Bacon. Bien entendu, les œuvres les plus connues de l’artiste sont également présentes : « Three Studies from the Painting of Innocent X by Velasquez », « Three Studies for Figures at the Base of a crucifixion », « Three Figures in a Room», et « Triptych » pour n’en citer que quatre.


Artiste irlandais hors norme, Francis Bacon (1909-1992) fait partie des peintres les plus reconnus du vingtième siècle. Les musées comme les collectionneurs particuliers s’arrachent ses œuvres. Après un début de vie difficile et instable, rejeté par sa famille à cause de son homosexualité, il est contraint à s’exiler voyageant entre Londres, Berlin et Paris. C’est après la seconde guerre mondiale qu’il s’illustre dans la peinture avec ses célèbres « Trois Figures au pied d’une crucifixion » dont la violence surprend, choque, mais marquera surtout à jamais les esprits. Son style se civilise et se diversifie pendant sa carrière, mais la violence contenue en lui, reste toujours sous-jacente. Son œuvre se réfère toujours à l’étude du corps humain, vu comme celui d’un animal, c’est ce qui le rend si particulier. Même s’il se reconnaît dans la lignée du surréalisme, on peut dire que Bacon a créé son propre style qui est unique.


Cette rétrospective, classant une soixantaine de tableaux en 10 salles, se veut à la fois chronologique, en suivant la carrière du peintre depuis ses débuts dans les années 40 jusqu’à sa mort en 1992, et thématique, en recherchant un thème et une unité pour chaque salle correspondant à chaque fois à un aspect différent de son œuvre. Elle permet de cette façon aux amateurs d’art contemporain qui ne connaissent pas encore ce peintre de s’ouvrir à son univers et aux fans de l’artiste d’admirer ses pièces les plus célèbres tout en découvrant des travaux inédits. Donc, une rétrospective à voir absolument lors d’un séjour dans la capitale du Royaume-Uni !





L.W.

Petit retour sur la crise russo-georgienne


LA CRISE RUSSO-GEORGIENNE : une prémonition pour l’Ukraine ?


Après la chute de l’URSS en 1991, la Russie n’a eu de cesse de vouloir reformer, par la loi ou par certaines pressions moins légales, un certain type d’empire, qu’il soit fondé sur des bases économiques ou culturelles. De fait, elle estime que cet idéal impérialiste mérite d’être défendu, dans certaines situations.


Bref retour sur les faits de la crise russo-géorgienne
Il y a trois mois, les troupes géorgiennes pénétraient sur les territoires des provinces autonomes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie, dans l’espoir de les annexer. La réaction du côté russe ne s’est pas fait attendre : peu après, les troupes russes entraient à leur tour sur le territoire de ces provinces. Et cela, dans le but de protéger tout une partie des habitants de ces provinces qui possèdent un passeport russe, ce qui signifiait pour la Russie qu’une partie des ses citoyens était attaquée et qu’il lui fallait donc leur venir en aide. Tout cela recouvre bien entendu des ambitions impérialistes, puisque la Russie a toujours considéré, d’une manière plus ou moins officielle et légale que ces provinces lui appartiennent.


Mais quel est l’impact que cette crise peut avoir pour d’autres Etats de l’Est et du Sud de l’Europe ?


Une prémonition pour L’Ukraine ? Le cas de la Crimée


La presqu’île de Crimée, qui se trouve dans le Sud de l’Ukraine, pourrait-elle à son tour s’enflammer comme cela a été le cas pour l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie ? Cette république autonome, qui est du reste propriété de l’Etat ukrainien, est peuplée, en grande majorité, de russophones. De plus, la flotte militaire russe est amarrée dans le port de Sebastopol, la principale ville portuaire de Crimée. La Russie a donc des intérêts stratégiques et militaires directs en Ukraine. Au vu de la crise politique que traverse actuellement l’Ukraine, il ne serait pas impossible d’envisager une crise sur le modèle de la crise russo-géorgienne en Crimée. Si les Ukrainiens, pris en ce moment de protectionnisme culturel fervent, s’avisaient, d’une manière ou d’une autre, de lancer une opération militaire ou autre en Crimée, comme pour signifier à la Russie que ce territoire reste le leur, alors le scénario risquerait bien de se répéter. Les Russes estimeraient « à nouveau » qu’une partie de leurs citoyens, pour la majorité des militaires en ce qui concerne la Crimée, est menacée et pourrait, selon sa tradition habituelle, intervenir militairement. Tout cela reste, bien sûr, pour le moment, de pures hypothèses. Néanmoins, ce qui est certain c’est que la configuration politique actuelle, autant en Russie qu’en Ukraine, présente bien un terrain favorable à ce type de crise.


Ainsi, sans aller jusqu’à dire que l’Europe du Sud-Est est en voie de balkanisation, il est intéressant de noter que la situation de cette région pourrait bien revenir sur le devant de la scène médiatique assez souvent, ne serait-ce que parce qu’elle représente une zone tampon entre l’Europe et la Russie et donc, un certain nombre de conflits d’intérêts.

T.N.

Au coeur du pouvoir politique allemand


Etre au cœur du pouvoir politique allemand pour un (court) instant...

Si tel est votre souhait, rendez-vous dans le quartier « Mitte » à Berlin pour une excursion à travers les hauts lieux de la politique. Dans ce quartier gouvernemental où la Chancellerie et le Parlement ont leur siège vous rencontrerez les hommes politiques, les journalistes, les lobbyistes et les touristes.

Première visite : la Chancellerie, le centre du pouvoir, est ouvert aux visiteurs. Il faut seulement faire preuve d’un peu de patience avant de pouvoir admirer l’architecture inédite du bâtiment principal: un cube de 36 mètres de haut très lumineux. Au 6ème étage vous découvrirez la salle du conseil des ministres et au 7ème le bureau de la chancelière. En regardant par sa fenêtre vous apercevrez la deuxième visite: le Reichstag.

Ce monument historique est le siège du parlement allemand (Bundestag) depuis 1999. L’édifice, datant de 1894, incarne le passé et la modernité. Sa célèbre coupole de verre et d’acier de l’architecte Norman Foster attire beaucoup de visiteurs, environ 3 millions de personnes y affluent chaque année. De là haut la vue sur le quartier gouvernemental de Berlin est imprenable et au centre de la coupole vous pouvez contempler la salle plénière comme vue du ciel. Il est aussi possible de la visiter et d’assister aux débats parlementaires pendant une heure. Pour cela il vous suffit de vous inscrire par écrit au service des visiteurs. L’adresse est la suivante : Deutscher Bundestag, Besucherdienst, Platz der Republik 1, 11011 Berlin.

Un autre moyen d’être au centre du pouvoir allemand est d’effectuer un stage dans le bureau d’un député. Pour cela envoyez votre candidature à la centrale de chaque groupe parlementaire ou directement au bureau du député de votre choix. Osez car même ceux qui n’étudient pas les sciences politiques ont leur chance. En semaine parlementaire, vous aurez la possibilité dans la salle plénière de suivre en direct les débats parlementaires de votre choix et les commissions dont est chargé votre député, ainsi d’assister aux réunions de votre groupe parlementaire et aux réunions internes. Vous découvrirez le quotidien d’un député et connaitrez les coulisses du Parlement.

Voici quelques possibilités qui s’offrent à vous, n’hésitez pas, le centre politique de Berlin en plein renouveau vous ouvre ses portes.

C.B.

Théâtre, en bref...

Equus
de Peter Shaffer
mise en scène : Didier Long

Un spectacle de très grande qualité, aussi fort émotionnellement que dans les jeux scéniques. Des comédiens justes et généreux. Une mise en scène qui rend très bien au texte toute sa profondeur ; si bien que le spectateur ne sait plus qui, de lui et du professeur Dysart (brillamment interprété par Bruno Wolkowitch), est le psychologue. A voir, absolument !
Théâtre Marigny

du mardi au samedi à 20h30, les dimanches à 16h00, relâche 16 novembre


Europeana


d’après le roman de Patrik Ourednik
adaptation et mise en scène : Laure Duthilleul

« Une brève histoire du XXe siècle » dit le titre d’Ourednik. Deux conférenciers énumèrent les folies, les découvertes et les drames du siècle dernier. La mise en scène survoltée et enjouée, les pointes d’humour audacieuses, et l’assurance des deux comédiens assurent si ce n’est l’adhésion du public, au moins son attention, à ce cours d’histoire enflammé. L’histoire prise sous un angle différent, et qui fait sourire alors que la mémoire de ce siècle fait souvent froid au dos.

Théâtre de la Pépinière, du mardi au samedi à 19h


Masterclass
de Terence McNally
mise en scène : Didier Long

1972. Maria Callas a perdu sa voix et donne son dernier cours de chant. Ecrit à partir des notes d’un des élèves de la diva, ce monologue est une véritable leçon sur le métier, leçon de vie. Marie Laforêt interprète la Callas en se donnant entièrement au public, une présence époustouflante. Il est cependant regrettable que le fond sonore (bande son original de la Callas) l’oblige à parler dans un micro. Un spectacle qui ne laisse pas indifférent.
Théâtre de Paris

Du mardi au samedi à 20h30, les dimanches à 15h30


La Cerisaie
de Tchékhov
traduction d’André Markowicz et de Françoise Morvan
mise en scène : Jean-Louis Martin-Barbaz

Cette pièce qui reste un mythe théâtral, le testament d’un auteur dramatique comblé qui sent la vie l’abandonner, parait ici lourde, longue, et sans grand intérêt. La mise en scène ne sert pas le texte, et les comédiens se donnent mais sans résultats. Les rôles féminins y sont pourtant très bien interprétés. Ce sont les hommes qui laissent à désirer. On ne sort pas du spectacle avec le génie de Tchékhov dans les oreilles…

Théâtre Silvia Monfort, relâche le 2 novembre


Le mariage de Figaro
de Beaumarchais
mise ne scène : Christophe Rauck

Une merveille ! La mise en scène rend parfaitement l’humour et la jovialité du texte de Beaumarchais. Des acteurs saisissants de vérité et de justesse. Les hommes en particulier ; Laurent Stocker (Figaro), Christian Hecq (le comte) et Benjamin Jungers (Chérubin) font de la pièce une vraie partie de plaisir.

Comédie Française, Salle Richelieu, Relâche le 25 janvier 2009
(voir le programme de la Française pour les horaires)
3h avec entracte


I.H.